Bank Al-Maghrib décide de baisser les taux du crédit logement

Une simple comparaison permettrait de noter que la variation qui était, en début d’année, de «-0,64%» pour les durées inférieures à sept ans, et «-1,17%» pour celles supérieures à sept ans, a encore chuté de «-0,08%» en prévision de ce deuxième semestre, pour les deux types de taux planchers.

Dès lors, il convient de souligner que cette baisse trouve sa raison d’être dans la baisse de la valeur des taux moyens pondérés des bons du Trésor.

Pour rappel, en début d’année, et suite à la chute étonnante des taux, les analystes redoutaient une légère correction à l’issue du premier semestre. Au fur et à mesure, les adjudications notées ont confirmé la tombée de cette légère baisse.

Concrètement, on devrait s’attendre à ce que les établissements de crédit immobilier se lancent dans une nouvelle course acharnée en vue de s’aligner sur ces nouvelles valeurs. En découlera, sûrement, une nouvelle bataille où la grille de taux la plus proche du taux plancher sera la plus sollicitée par les consommateurs de prêts immobiliers.

Bémol. Le profit de cette baisse est plus dans le camp des nouveaux solliciteurs de prêts. Ceux ayant déjà contracté un prêt ne seront pas forcément concernés sauf si la date anniversaire (pour le cas de taux variable) intervient au cours du semestre en cours.

Prochainement, donc, la fièvre des prêts immobiliers devrait voir ses symptômes se propager. Les banques n’épargneront aucun argument pour recruter de nouveaux clients et pour garder ceux qu’ils ont déjà, ces deux « principes » considérés comme des armes de taille sur le front des crédits immobiliers. Les clients, pour leur part, seront plus à l’affût du « moins cher et plus rapide », quitte à faire le tour des banques pour simuler l’éventualité d’un rachat de prêt en vue de bénéficier de cette baisse qui, quoique minime, reste aux yeux du client une opportunité à saisir.

L’important, c’est que toute baisse est considérée comme la bienvenue puisque c’est toujours un moyen d’atténuer les excès que vit le marché immobilier depuis quelques temps.

Meriem Allam

Aujourdhui.ma

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