Arnaque de crédit à la consommation

En examinant son dossier, l’employé a remarqué qu’aucun document ne manquait. Il a également vu sa carte d’identité nationale et l’a comparée avec sa photocopie légalisée. Tout est en règle. Pas moins de vingt-quatre heures, elle y est retournée. Elle a reçu le chèque comportant la somme réclamée et elle est partie après avoir remercié l’employé. Un mois plus tard, la même femme est retournée à la même agence. Elle s’est directement adressée au même employé qui l’avait accueillie la première fois. Il s’est souvenu d’elle. Quand il lui a souri, elle a fait semblant de ne l’avoir jamais vu. Elle lui a remis un dossier contenant tous les documents nécessaires. Après l’avoir examiné, ledit employé a remarqué que son nom, prénom, date de naissance et profession n’étaient pas les mêmes que ceux qui étaient inscrits sur la carte d’identité nationale qu’elle lui avait montrée la première fois. Mais, la même photo d’identité figurait sur la carte. Ce qui lui a mis la puce à l’oreille. Avec le même sourire, l’employé lui a demandé de revenir le lendemain. Lorsqu’elle est partie, l’employé a avisé les responsables. Aussitôt, le représentant juridique de la société a déposé une plainte auprès du procureur du Roi près le Tribunal de première instance de Hay Hassani- Aïn Chock. Des instructions ont été données pour l’ouverture d’une enquête.

Le lendemain, quand la femme est arrivée à l’agence, les enquêteurs y étaient déjà.

Aussitôt, ils l’ont arrêtée et interrogée au sein de l’agence. Elle leur a révélé qu’elle est membre d’une bande de quatre personnes, chapeautée par un ex-gendarme qui se chargeait de la confection des documents nécessaires pour obtenir un crédit. Elle a affirmé que deux membres de la bande l’attendaient en dehors de l’agence dans une Palio. La gardant menottée à l’intérieur de l’agence, les enquêteurs sont sortis à la recherche du duo. Le chauffeur était dans la voiture et l’autre au dehors. C’est ce dernier, âgé de quarante-cinq ans, qui a été arrêté. Alors que le chauffeur est arrivé à prendre la fuite.

Conduits tous les deux au commissariat de police, ils ont indiqué aux policiers les lieux de résidence du fuyard et du cerveau de la bande. Le premier a été arrêté à Casablanca et l’autre, l’ex-gendarme, à Salé. Ce dernier a avoué qu’il achetait, de chez les pickpockets les voleurs spécialisés du vol à l’arraché, les cartes d’identité nationale volées pour leur changer les photos. De même, il confectionnait les bulletins de paie. Tous les quatre ont été traduits devant la justice.

Abderrafii ALOUMLIKI

Aujourdhui.ma

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