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Selon les médecins «l’enfant est suicidaire et risque à tout moment de sombrer si on lui impose de retourner auprès de sa mère qui risque de “la vendre” à nouveau. C’est fort probable quand on sait que celle-ci a renoncé à ses droits civils et a fait un témoignage qui compromet sérieusement la démarche de l’association Insaf, partie civile dans ce dossier, pour récupérer la petite fille». Selon les témoignages de la petite Halima, ses «maîtres» lui menaient la vie dure. «Battue tous les jours par l’un ou l’autre membre de la famille, la mère, le père ou encore le fils à peine un peu plus âgé qu’elle (14 ans), elle souffre le martyr en silence pendant cinq ans».
Les traces de coups montrent le degré d’atrocité que lui ont fait subir ces «Thénardiers» des temps modernes.
Issue de la région de Bir Jdid, Halima est orpheline et travaille chez cette famille depuis toute petite. Elle n’a jamais été à l’école. Selon ses dires, sa mère l’a confié pour une petite somme de 200 DH par mois à ces employeurs.
Le cas de Halima n’est pas unique au Maroc. C’est «le lot d’une grande majorité des petites bonnes. D’après des informations non officielles, elles seraient entre 66.0000 et 88.000 à user leurs jeunes corps, prématurément».
Enfin, signalons que, quelque jours après l’éclatement du scandale, l’association Al Amal pour le développement, constituée par les habitants du quartier Hay Chrifa, «s’est mobilisée pour défendre Halima en faisant circuler une pétition et dans laquelle ses membres témoignaient de la violence subie par la petite fille». Cette association a organisé également le 26 juin, une matinée de sensibilisation, sous le thème «Tous avec Halima».
source:lematin
