L’affaire d’Agadir n’a pas encore livré tous ses secrets. Si 13 jeunes filles sont actuellement condamnées à des peines d’emprisonnement allant de 6 mois à une année, 67 autres sont toujours recherchées. «Certaines d’entre elles ont même pris la poudre d’escampette depuis l’éclatement de cette affaire. Le malheureux dans cette histoire est qu’aujourd’hui des familles se retrouvent sans ressources financières. C’est le cas notamment d’une jeune fille qui a disparu et laissé sa mère, une femme âgée, mendier pour faire vivre ses petits frères», précise Abderrahman El-Yazidi, président de l’association «Anaruz» pour le soutien des femmes victimes de l’exclusion et de l’intolérance. «Anaruz» est l’espoir en amazigh. C’est une nouvelle association qui a vu le jour, samedi dernier, à Agadir pour soutenir les familles des jeunes filles impliquées dans le désormais célèbre procès de Philippe Servaty. «Jusqu’à aujourd’hui, 9 plaintes sont déposées au parquet général contre le journaliste belge Philippe Servaty.
[img align=left]http://www.infosdumaroc.com/uploads/img42dc13a2312ef.jpg[/img] Il faut noter que nous avons constitué cette association non seulement pour cette affaire, mais également pour les autres procès de même genre. Il y a tout juste deux mois, deux jeunes filles marocaines, à Oujda, ont été condamnées à deux mois de prison pour implication dans une histoire de photos pornographiques sur CD. Pourquoi donc deux mois pour celles-là et une année pour celles d’Agadir ? », s’interroge Abderrahman El-Yazidi. Et d’ajouter : «Des témoignages de certains proches de ces jeunes femmes ont révélé les conditions injustes dans lesquelles ces jeunes filles ont été condamnées. Des jugements ont été prononcés en cinq minutes, des procès sans présence d’avocats…».