Selon une source judiciaire, ces étudiants, issus des provinces du Sud, sont poursuivis pour «incendie criminel, séquestration, entrave à la circulation, provocation d’un accident de la circulation, destruction de biens publics et privés, rassemblement non autorisé, menace à l’arme blanche, coups et blessures et désobéissance». En effet, un groupe d’étudiants cagoulés et munis de bâtons et d’armes blanches avait saccagé plusieurs biens publics et privés, vendredi 22 avril, à Madinat Al Irfane à Rabat, suite au décès de l’un de leurs camarades Abbad Hammad. Ainsi plusieurs établissements ont été détruits et incendiés par les fauteurs de troubles, notamment certaines dépendances administratives relevant de la Cité universitaire Souissi I. Le groupe d’étudiants a également saccagé plusieurs voitures et abribus et arraché des poutres du Tramway situées au niveau de la cité. Ces étudiants sahraouis ont, également, détenu le chef du service de sécurité de la Cité universitaire Souissi I, amené des bonbonnes de gaz et érigé des obstacles au moyen des poutres et pavés arrachés, selon une source de la wilaya de Rabat citée par la MAP. «Les fauteurs de troubles se sont saisis des clefs des portes d’accès à la cité qu’ils ont fermées, avant d’incendier les différentes dépendances administratives relevant de la cité», a souligné Mohamed Oulad Khayi, directeur de cet établissement à Rabat. M. Oulad Khayi a fait savoir que ces éléments ont également agressé des étudiants résidant à la Cité universitaire. L’intervention des forces de l’ordre a permis, par ailleurs, de maîtriser rapidement la situation et de disperser les fauteurs de troubles. Ainsi, aucun blessé n’a été signalé par les autorités locales lors de ces incidents. Cette émeute tribale à Madinat Al Irfane, qui a mis la sécurité des étudiants et des citoyens en péril, a été déclenchée par un simple fait divers. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un étudiant, Abbad Hammad, âgé de 25 ans, a trouvé la mort près de la Cité universitaire Souissi I à Rabat. La victime, qui était en état d’ébriété, en compagnie d’un ami lorsqu’il a tenté de harceler une fille. Cette dernière avait alors demandé assistance à ses amis qui ont eu une altercation avec les deux jeunes. C’est ainsi, donc, que Abbad Hammad a été mortellement poignardé à l’aide d’un couteau. Au cours de son transfert à l’hôpital, la victime a succombé à ses blessures. Rappelons qu’il ne s’agit pas de la première fois où des étudiants sahraouis basculent dans la violence. A plusieurs reprises, ces étudiants ont eu recours, pour diverses raisons, à la violence et perpétré des actes de vandalisme dans l’enceinte universitaire, dans plusieurs villes marocaines.
Par : Amine Harmach
Aujourdhui.ma