Contacté par «ALM», Mohamed Taleb, un membre du Corcas basé à Laâyoune, a affirmé que le Collectif séparatiste «se prépare à tenir son congrès» annoncé pour le 9 octobre. Or, ce congrès, précise M. Taleb, ne serait qu’un «prétexte» à la préparation de la participation du Codesa au 12ème congrès du front Polisario, prévu du 14 au 18 décembre prochain. «Il s’agira de désigner les personnes qui vont représenter le Codesa en tant que congressistes à la prochaine assemblée du front Polisario», révèle une source bien informée. Le secrétariat national de cette entité a annoncé, ces derniers jours, son intention de tenir ce congrès dans le territoire dit «libéré» de Tifariti, dans une nouvelle tentative de provocation à l’égard du Royaume du Maroc et de la communauté internationale.
Cette ultime provocation intervient alors que les parties au conflit se préparent à prendre part en novembre à Genève au troisième round de négociations sous l’égide des Nations Unies après les deux premières rencontres de Manhasset aux Etats-Unis. Parallèlement à ces négociations, le Polisario multiplie les gesticulations dans la tentative désespérée de renforcer sa position face au Royaume du Maroc. Après son appel resté sans lendemain à la population des provinces du Sud pour boycotter les législatives de 2007, «le Polisario veut maintenant se rattraper sur le registre de quelques associations zélées pour chercher à provoquer les autorités marocaines», explique M. Taleb. Rappelons que le taux de participation aux législatives du 7 septembre dernier dans les provinces du Sud a été le plus haut du Royaume. Le congrès de l’association nommée Codesa qui sera téléguidé à partir de Tindouf est une provocation préméditée qui fait partie de toute une stratégie. «Le Polisario parie en vérité sur une intervention de la part des autorités marocaines contre les congressistes pour redonner du service à sa machine de propagande et porter atteinte à l’image du Royaume du Maroc à l’extérieur», estime un unioniste. La direction du Polisario, qui est vivement critiquée pour sa gestion catastrophique des affaires internes, ajouter à cela les revers diplomatiques qu’elle n’a eu de cesse d’essuyer ces derniers temps sur le dossier du Sahara marocain, tourne attentivement le regard vers le Maroc recherchant où elle pourrait projeter ses échecs. Elle compte sur se agents de l’intérieur, principalement des jeunes désœuvrés, ou en panne de repères, qu’elle compte rallier à ses thèses. «Pour s’en rendre compte, il suffit de rappeler que cette direction a fait appel à quatre séparatistes de l’intérieur pour témoigner, lors de la dernière session du Conseil des droits de l’Homme à Genève, sur des violations imaginées et montées de toutes pièces des droits de l’Homme dans les provinces sahariennes», rappelle une source sahraouie.
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