Un chiffre on ne peut plus significatif, selon Ahmed Toufik, ministre des Habous et des Affaires islamiques, qui a organisé vendredi dernier un point de presse pour exposer les dernières mesures mises en place par son département pour le bon déroulement du pèlerinage. Le ministre tient à tranquilliser les pèlerins et leurs familles. “Tout est mis en place pour les accueillir dans les meilleures conditions. ”, souligne-t-il.
Le ministère a rencontré cette année un seul problème : le logement. Les responsables avaient du mal à acquérir 28 % des logements. Les Marocains sont habitués à habiter des immeubles résidentiels se situant à proximité des deux saintes mosquées : la distance qui les sépare de la sainte mosquée de La Mecque ne dépasse pas quelques centaines de mètres.
Cette fois-ci, à peu près un quart des pèlerins doivent résider à El Azizia, un nouveau quartier situé loin de la mosquée de La Mecque d’environ quatre kilomètres. “ Nous étions vraiment contraints d’adopter cette solution. Mais, le transport sera assuré 24h/24. Les prix sont soumis à la loi de la concurrence. Ils ont flambé d’un coup ”, explique Ahmed Toufik.
Les premiers groupes des pèlerins arriveront à La Mecque le 4 décembre prochain. Le dernier vol des pèlerins quittera l’aéroport de Casablanca à destination de Jeddah le 24 décembre. La délégation administrative du ministère compte 93 membres et la délégation scientifique comprend 30 personnes désignées par le Conseil supérieur des ouléma.
Les encadreurs sont chargés d’orienter les pèlerins et de répondre à leurs questions religieuses. Un nombre considérable d’entre eux parlent couramment les dialectes tarifite, tamazighte et tachelhite. Ils sont répartis sur les différents immeubles où résident les pèlerins marocains à La Mecque et à Médine.
Pour la première fois, une délégation médicale des Forces auxiliaires, composée de 53 personnes dont 26 médecins, se chargera d’apporter les soins nécessaires aux pèlerins à côté de la délégation du ministère de la Santé composée de 100 membres dont 39 médecins.
Les pèlerins qui ont choisi de passer par les agences de voyages bénéficieront eux aussi de tous les privilèges. Fini le temps du laxisme ! Les agences de voyages sont tenues de déployer davantage d’efforts pour offrir de meilleurs services aux pèlerins.
De nouvelles mesures visent à barrer le chemin aux agences qui ne respectent pas les principes de base de l’organisation du pèlerinage. Ces agences doivent respecter la durée de séjour des pèlerins à La Mecque de 28 jours au minimum et de 30 jours au maximum. Elles doivent veiller au transport alle et retour en une seule fois des pèlerins de chaque préfecture et région.
Contrairement aux années précédentes, l’organisation des voyages des pèlerins à La Mecque par voie terrestre est désormais interdite.
L’année prochaine, le coût du pèlerinage augmentera pour que les services offerts aux pèlerins s’améliorent !
Jihane Gattioui
LE MATIN