Cela commence par une toux banale nous explique le Dr Yves Grillet, Président de l’Association BPCO. Une toux qui en fait n’est pas normale, et dont pourtant, le fumeur ne tient généralement pas compte. Ensuite la maladie se manifeste par des expectorations. Et quand il y a essoufflement, les dégâts sont déjà très importants.
Les dégâts, ce sont en fait une perte de capacité respiratoire, irréversible même après l’arrêt total du tabac. Pour ceux qui continuent à fumer, la BPCO évolue en s’aggravant constamment. Et elle aboutit à une insuffisance respiratoire, nécessitant alors une oxygènothérapie. C’est-à-dire la mise sous oxygène gazeux.
C’est donc une maladie extrêmement grave. Or elle frappe près de 4 millions de Français, dont un tiers en fait ignore souffrir de BPCO. D’où l’importance selon Yves Grillet, de mesurer le souffle des fumeurs. C’est ce que nous essayons de développer au sein de l’association. Tout fumeur de plus de 40 ans devrait procéder à cet examen.
Aujourd’hui pourtant, trop peu de médecins disposent d’un spiromètre électronique. Notre objectif est de former les généralistes au maniement de cet appareil, pour qu’un jour son utilisation devienne une habitude au même titre que la mesure de la tension artérielle. Pour en savoir davantage, consultez le site http://www.lesouffle.org.
Source: Destination Santé