Mais si les professionnels insistent tant sur la nécessité pour la plupart d’entre nous de perdre du poids, c’est parce qu’une surcharge pondérale s’accompagne généralement de complications. Hypertension artérielle, diabète, excès de cholestérol, goutte, problèmes articulaires, maladies cardiovasculaires et même certains cancers sont favorisés par le surpoids et l’obésité ! Perdre du poids, c’est donc bien souvent un geste santé.
Aucun régime ne remettra en cause un principe fondamental. Pour perdre du poids, l’apport énergétique doit être inférieur aux dépenses énergétiques. Par ailleurs lorsqu’on fait le bilan, aucun régime ne s’avère supérieur aux autres. Une récente étude américaine a comparé les quatre régimes actuellement les plus en vogue : Atkins, Zone, Weight Watchers et Ornish. Verdict : aucun n’est plus efficace, que ce soit en termes de perte de poids ou de paramètres métaboliques. En revanche, l’adhésion au régime apparaît comme le point déterminant.
A ce petit jeu, force est de constater que les pièges sont nombreux et que certaines approches inspirent prudence, voire méfiance. A plus ou moins long terme, certains régimes sont potentiellement dangereux. Petit panorama critique, et non exhaustif, de quelques régimes de rêve qui peuvent tourner au cauchemar :
La Cure Ananas et autres monodiètes Les régimes basés sur un nombre restreint d’aliments sont franchement dangereux. Ils conduisent inévitablement à plusieurs carences. A propos du mythe de l’ananas soulignons que la bromélaïne, une enzyme qu’il contient, ne dégrade pas les graisses mais bien les protéines. Et donc la masse musculaire ;
Les régimes dissociés. Ils consistent à ne pas ingérer ensemble certains aliments (par exemple viande et pommes de terres, pain et fromages). Ils peuvent donner des résultats en termes de perte de poids, pas par la magie de la dissociation, mais simplement parce que l’apport énergétique a été réduit ;
Le régime Atkins. Tous les glucides en sont exclus. Vous pouvez manger sans restriction des aliments gras et riches en protéines. Très séduisant, en particulier pour les hommes, il est beaucoup trop gras et plusieurs études suggèrent qu’il a un impact négatif sur le taux de mauvais cholestérol. De quoi menacer la santé cardiaque ;
Le régime Montignac. Un bel exemple du marketing des régimes. Proche des régimes dissociés, il évite de mélanger les graisses et les sucres. Efficace les premières semaines, il devient vite monotone et véhicule des idées fausses, car il prohibe carrément certains aliments comme les féculents raffinés (pain blanc, pommes de terre, sucre, etc.) et les produits laitiers … Son approche catégorique, quasiment doctrinale, n’est sans doute pas étrangère à la mauvaise presse (injustifiée) des féculents ;
Les diètes protéinées sont redoutablement efficaces en peu de temps. Mais quoi de plus normal puisqu’ils reposent sur une restriction calorique drastique : moins de 1 000 kcal, alors qu’on en dépense environ 2 000 par jour. Ce programme violent doit être réservé aux personnes obèses, sous contrôle médical et pour une durée limitée. Son principal problème : dès l’arrêt du régime, les kilos reviennent souvent au galop…
Source: Destination Santé