Belgique : quintuple infanticide dans une famille marocaine

Lors d’une première audition, sur le lit d’hôpital, Geneviève Lhermitte, qui était suivie médicalement pour dépression, a détaillé les péripéties de son forfait lors de la journée de mercredi, affirmant avoir rédigé une lettre à l’intention d’une amie, habitant près de chez elle, pour évoquer son désarroi et s’en est allée, ensuite, la poster et que sur le chemin du retour, elle a acheté un coutelas, dont la lame mesurait plus de 20 cm.

Rentrée à son domicile, elle a appelé un par un ses enfants, qui regardaient la télévision, pour les égorger, chacun dans une pièce à part, en commençant par le benjamin, Mehdi. Par la suite, elle tenta de se poignarder, avant de composer le numéro de police de secours et griffonner un petit mot sur la porte d’entrée appeler la police.

Tout s’est déroulé entre 13h et 14h30. Medhi, Mina, Myriam, Nora et Yasmine ont été appelés un à un dans la salle de bains, dans une chambre et dans une troisième pièce. Du plus petit au plus grand, à une exception près, ils n’ont pas dû réaliser ce qui se passait, ni comprendre la froide détermination de leur maman. Sauf l’aînée qui a tenté de résister, d’après les traces de lutte retrouvées, a déclaré, jeudi lors d’une conférence de presse, le 1er substitut du procureur du Roi Bernard Goethals.

Le mari, Bouchaib Mokadem, arrivait le même jour du Maroc. Il y était allé, fin janvier, reconduire sa maman qui venait de passer les fêtes avec ses petits enfants à Nivelles.

Le père éploré, qui fait preuve d’une totale incompréhension face aux faits et au mobile qui ont poussé son épouse à commettre l’irréparable, est pris en charge actuellement par des psychologues.

Depuis la découverte de la scène macabre, les gestes de sympathies envers les jeunes victimes se sont succédés devant la maison familiale des Mokadem, où s’amoncellent des bouquets de fleurs et des jouets. Une veillée religieuse est prévue ce vendredi à la mémoire des victimes.

MAP

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