Amoureux de sa belle-sœur, il l’égorge

Les éléments de la protection civile ont été alertés pour évacuer le cadavre de Fatiha vers la morgue. Elle doit être autopsiée afin de déterminer les causes exactes de sa mort. Les enquêteurs ont interrogé le mari de Fatiha et son frère Noureddine.Des interrogatoires qui ont permis aux enquêteurs de pointer du doigt Noureddine. Ce dernier est considéré comme le premier suspect. Pourquoi ?

Parce que tous les indices le mettent en cause. D’abord, Abdenbi a dévoilé un indice aux enquêteurs : «Mon frère aimait ma femme». Une étrange déclaration. Mais, c’était la vérité. Une vérité choquante,qui dépasse l’imagination. Surtout que Noureddine n’est pas uniquement son beau-frère, mais il est également marié et père d’un enfant. Abdenbi, époux de la défunte, a affirmé aux enquêteurs qu’il partageait le même domicile avec ses parents et son frère, Noureddine. Seulement, sa femme lui a confié que son beau-frère lui avait exprimé son amour et s’attendait à ce qu’elle lui exprime les mêmes sentiments. Fatiha était fidèle à son mari et à son foyer. En fait, Abdenbi n’a pas réagi, n’a rien reproché à son frère, mais il a déménagé avec sa petite famille vers un autre domicile. Quelque temps plus tard, son frère a pris une fois de plus l’habitude de lui rendre visite mais sans passer la nuit chez lui.

Cependant, Noureddine est arrivé l’après-midi de ce jour du crime avec une pastèque à la main en ayant l’intention de passer la nuit chez son frère. Puisqu’il n’y avait pas assez de places.

Les deux frères se sont couchés dans une même chambre. Alors que Fatiha était dans une seconde avec ses trois enfants. Vers minuit, Abdenbi s’est réveillé par un cri strident. En tournant ses regards à travers la chambre, il n’a pas trouvé son frère Noureddine. Il s’est précipité vers l’autre chambre où il a trouvé sa femme gisante dans une mare de sang.

Devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, Noureddine a avoué son crime. «Je suis rentré à la chambre où se trouvait Fatiha, je l’ai caressée. Quand elle s’est apprêtée à me repousser, je l’ai égorgée», a-t-il déclaré. «Tu portais déjà un couteau quand tu es rentré dans sa chambre ?», lui a demandé le juge.

Noureddine a gardé le silence. Un silence qui confirme qu’il avait l’intention de la tuer.Un acte qui lui a coûté trente ans de réclusion criminelle.

Abderrafii ALOUMLIKI

Aujourdhui.ma

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