Le capitaine Mohamed Maaji sera ainsi poursuivi en vertu de l’article 192 du Code pénal pour atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat. Les colonels M’barek Loumou du 5ème bureau, Mohamed Fadel de la Marine royale, le commandant Abdelmajid Jouti du 9ème RIM, Hassan Boussain, radié du 5ème Bureau, ainsi que Jamal Kharbi sous-officier de la Gendarmerie, et l’ex-gendarme Ahmed Rachidi seront pour leur part poursuivis en vertu de l’article 446 du Code pénal pour divulgation du secret professionnel. En ce qui concerne le cas de l’ex-colonel Mohamed Zekri, il sera poursuivi par convocation directe.
Rappelons par ailleurs que le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca avait décidé, mardi, de déférer devant la justice le directeur de l’hebdomadaire, Abderrahim Ariri et le journaliste Mustapha Hormat Allah pour «recel de choses obtenues à l’aide d’un crime».
A la suite de la décision du parquet général, l’avocat de la défense, Jalal Taha, s’est félicité, dans une déclaration rapportée par la MAP, de la décision de la justice marocaine selon laquelle l’affaire relève d’«un délit et non d’une affaire grave portant atteinte à la sécurité de l’Etat». Pour sa part, Ariri a remercié pour leurs soutien et solidarité le «Comité national de solidarité avec l’hebdomadaire Alwatane Alane», les journalistes ainsi que les différents représentants des organisations des droits de l’Homme et la société civile. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) ont également tenu à exprimer leur « satisfaction » de la relaxe de Abderrahim Ariri.
Le secrétaire général du SNPM, Younes Moujahid, a ainsi émis l’espoir de voir la relaxe de Abderrahim Ariri constituer le prélude à un dénouement de cette affaire. Il s’est déclaré opposé au recours au Code pénal dans les questions intéressant la presse et l’édition, relevant l’existence d’un vide juridique en matière du droit à l’accès à l’information «qui doit être traité avec diligence pour mieux organiser et clarifier la relation entre les journalistes et les différentes administrations».
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) s’est également félicitée de «la démarche positive» du parquet. Rappelons que la fédération avait auparavant annoncé, dans un communiqué, son refus catégorique quant à la détention de journalistes dans des affaires ayant trait à la pratique de leur métier. Elle avait en outre fait part de ses craintes de voir l’affaire Alwatane utilisée pour limiter la liberté de la presse ou encore le droit des citoyens à l’information.
Hajar DEHHANI (avec MAP)
Aujourdhui.ma