Présentation des atouts économiques du Maroc à Montréal

Et aussi à la volonté des pouvoirs publics d’encourager les investisseurs par des moyens d’incitation très favorables, a souligné Mme Souriya Otmani, consule générale du Royaume du Maroc à Montréal.

Présentant les atouts économiques du Maroc à l’Université de Montréal, Mme Otmani a rappelé que le Royaume, qui dispose d’une situation géographique stratégique et d’une stabilité politique, est un gigantesque chantier de réformes.

Mme Otmani, qui intervenait dans le cadre du cours intitulé faire affaire avec l’Afrique et le Moyen Orient, à l’invitation du Département International Stratégic Management de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales de Montréal, relevant de l’Université de Montréal, a noté que grâce aux accords de libre échange déjà négociés et qui touchent des marchés des plus lucratifs (UE, Etats-Unis, Afrique du Nord, Bassin Méditerranéen), le Maroc se présente comme une plate-forme d’investissements et de commerce aux dimensions quasi planétaires.

La Consule générale a cité parmi les réformes incitatives à l’investissement, la promulgation de la charte de l’investissement, la création de plusieurs zones franches, l’instauration de tribunaux de commerce, la création de 16 Centre Régionaux d’Investissements, les accords conclus avec de nombreux pays pour la garantie des investissements étrangers, la modernisation progressive du secteur bancaire et financier et l’allégement des charges fiscales des entreprises.

Elle a également évoqué le renforcement, la mise à niveau à des standards internationaux et la modernisation des grands réseaux d’infrastructure, citant à cet égard la réalisation de la zone économique spéciale avec la construction du complexe portuaire Tanger-Méditerranée I déjà en service et le projet de construction de Tanger-Med II qui feront de la région de Tanger la première plate forme portuaire de la Méditerranée, ainsi que la réalisation en cours de 850 Kms d’autoroutes, la modernisation et l’agrandissement du réseau ferroviaire, l’ouverture de lignes aériennes, les progrès remarquables dans le domaine des télécommunications, les terrains et parcs industriels déjà équipés, ainsi que la modernisation de l’administration et la moralisation des marchés publics.

Soulignant que tous les secteurs industriels sont actuellement représentés au Maroc: le textile, le cuir, l’agroalimentaire, l’électronique, l’aéronautique, l’industrie des composantes automobiles, les industries chimiques et pharmaceutiques, Mme Otmani a noté que plusieurs groupes internationaux ont délocalisé leurs activités au Maroc.

Elle a rappelé à cet égard la conclusion récemment d’un accord avec le groupe automobile Renault-Nissan qui va construire au Maroc 400.000 véhicules par an.

C’est tout ce contexte de changements et de politiques incitatives accompagnées de programmes de formation professionnelle adaptés, a dit Mme Otmani, qui fait que les investissements directes étrangers ont franchi au Maroc le seuil des 4,5 milliards de dollars US en 2007 et 13 milliards de dollars US entre 2000 et 2006.

Les bonnes performances de ces dernières années, a-t-elle ajouté, ont été réalisées grâce aussi au dynamisme de certains secteurs, tels que les services, l’offshoring, le tourisme et l’immobilier.

Mme Otmani a également répondu aux questions de l’assistance sur la stratégie du Maroc en matière énergétique, les mesures développées par le gouvernement marocain pour lutter contre le chômage, la coopération économique entre le Maroc et le Canada, le rôle du Royaume dans l’intégration économique à l’échelle régionale et les effets de l’Accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis sur les échanges commerciaux du Maroc avec le Canada.

De son coté, M. Abdelghani Raggala, directeur de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) à Montréal, a donné un exposé sur la situation et les perspectives de développement du secteur du tourisme au Maroc.

MAP

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