La libéralisation du commerce international et l’institution de zones de libre-échange avec plusieurs pays partenaires ont entraîné la mise en place des réglementations plus strictes en matière de sécurité et d’hygiène alimentaires, cas de l’Union européenne en particulier.
L’enveloppe globale du programme est de 2 millions de dirhams. Les coûts de la certification sont pris en charge à hauteur de 80%. L ’ANPME reste le premier bailleur de fonds avec 60%. L’ANAFAP et l’Agence pour le développement des provinces du sud bouclent le budget à parts égales. L’entreprise ne participe donc qu’à hauteur de 20%. «Un schéma qui, d’après Latifa Echibahi, présidente de l’ANPME, permet de mesurer la motivation du candidat. A noter les soutiens actifs apportés à ce programme par la wilaya et la municipalité locale, à travers son vice-président, Hamdi Ould Rachid.
Comme l’a rappelé le wali de la Région, Charki Draiss cette convention n’est qu’un premier pas vers la mise à niveau des entreprises du reste des entreprises œuvrant dans les autres secteurs. L’équipement, l’habitat, l’agriculture, le développement urbain, le tourisme et l’audiovisuel devront suivre la tendance. Pour ce qui est de l’industrie de transformation des produits de la pêche, cette mise à niveau entre dans les efforts de rationnalisation de la ressource.
Du fait de la rareté de celle-ci, différentes unités de transformation de Laâyoune tournent au ralenti, suivant un système de rotation. D’autre part, comme le rappelle Hassan Sentissi, président de la Fédération nationale des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche auprès de la CGEM, les restrictions apportées dans l’exploitation du stock C, entravent les industriels. «Le ministère de tutelle doit faire quelque chose, car les poissons non pêchés dans nos côtes, vieillissent en mer ou sont repêchés plus au Sud, dans d’autres pays, par l’armada européenne. Dans la situation actuelle, nous perdons des emplois».
L’industrie de la farine et huile de poisson est actuellement mal valorisée. La majeure partie de la production est destinée à l’alimentation de volaille alors qu’elle pourrait servir, comme l’a-t-on rappelé lors de la signature de la convention à la wilaya, à des productions plus nobles, à des aliments pour l’aquaculture par exemple. En tout, le secteur est représenté par une vingtaine d’unités, principalement basées à Tan-Tan et Laâyoune, traitant chaque année quelque 300 000 tonnes de poissons pélagiques (essentiellement de la sardine), soit 35% de la production de poisson au Maroc.
C’est dire que le Maroc est encore loin des 2 millions de tonnes réalisés annuellement par le Perou, premier pays producteur de farine de poisson de par le monde.
Les grands exportateurs sont toujours sud-américains, suivis des USA et de l’Afrique du Sud. Dans le rang des importateurs, on retrouve la Chine, qui absorbe depuis peu le quart de la production mondiale.
Pour l’ANPME, le Maroc peut devenir un grand exportateur de farine et d’huile de poisson, mais à condition de réussir son programme de mise à niveau. Un challenge désormais engagé. L’agence lancera bientôt une consultation ouverte pour le choix de quatre cabinets.
Un programme qui sera suivi de près par Khalid Rkibi, directeur du pôle de coordination à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud pour qui la convention vise à permettre aux entreprises de production de farine et d’huile de poisson d’améliorer leur qualité, leur compétitivité et leur capacité de générer de l’emploi, et ce en accompagnant toutes les phases d’adoption des standards internationaux de qualité de manière à faciliter l’accès aux marchés mondiaux et consacrer les valeurs d’entreprise, de citoyenneté et de responsabilité.
source:aujourdhui