Le ministre a considéré que la pratique de vente à perte s’est traduite par des difficultés pour des entreprises faisant apparaître des risques de déstabilisation du secteur, ce qui ne manquerait pas d’avoir des effets négatifs sur les emplois et la fiscalité, et de porter atteinte aux petits porteurs d’actions des entreprises cotées en bourse.
Considérant les risques encourus du fait de cette pratique par le secteur des huiles de table, les dirigeants des entreprises se sont engagés unanimement à respecter
cette décision.
Cette rencontre, a précise le communiqué, fait suite à l’enquête concurrence menée par les services de ce département dans le secteur des huiles de table durant les mois d’octobre et de novembre 2006 suite aux requêtes présentées par des entreprises.
D’après la même source, les premières conclusions de l’enquête ont fait ressortir l’existence de la pratique de vente à perte par des entreprises, ce qui a faussé le fonctionnement concurrentiel du marché des huiles de table, ajoutant que cette pratique ne s’est pas traduite par des baisses de prix aux consommateurs mais plutôt par des augmentations des marges des distributeurs grossistes et détaillants.
Au cours de cette réunion, M. Talbi Alami a rappelé aux opérateurs que si, dans une économie de marché, la vente d’un produit bas prix, résultant de la mise en oeuvre de progrès techniques ou de la rationalisation des procédés de gestion et de commercialisation, apparaît conforme à la liberté d’entreprendre et au devoir de compétitivité, il en est autrement lorsqu’une entreprise propose à la vente des produits à un prix ne couvrant qu’une partie de son coût de revient dans le seul but d’exercer une attraction de clientèle et de s’assurer une position avantageuse par rapport à ses concurrents.
La pratique de vente à perte est interdite par la loi n 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence car elle porte atteinte et fait obstacle au fonctionnement concurrentiel du marché, rappelle le communiqué.
MAP