La Map indique, qu’au cours de cette rencontre animée par M. Jacques Lefevre , président du Comité Maroc de MEDEF International, M. Mezouar a indiqué que le Maroc qui est aujourd’hui un vaste chantier de modernisation et de réformes politiques, sociales et économiques, est un partenaire privilégié qui offre de grandes opportunités de partenariat et d’investissement aux entreprises françaises, à travers un immense programme de modernisation des infrastructures et une stratégie industrielle volontariste.
Pour bâtir une économie équilibrée et de croissance, a-t-il souligné, le Maroc travaille sur la mise en oeuvre d’une vision industrielle afin d’assurer un profilage clair articulé autour de deux dimensions complémentaires à savoir un ciblage volontariste sur les moteurs de croissance, orienté essentiellement à l’export et une gestion du tissu existant de manière à l’assainir et à le renforcer en opérant sa modernisation compétitive.
Pour le ministre, cette stratégie repose sur un développement volontariste de nouveaux métiers et services, des zones de sous-traitance industrielles orientées à l’export vers l’Europe, la modernisation et la relance de l’agro- industrie, des produits de la mer, du textile et de l’artisanat ainsi que sur l’accélération de la modernisation compétitive du tissu industriel existant.
Après avoir rappelé que le Maroc s’est engagé dans un processus d’ouverture de son économie à travers la signature d’un certain nombre d’accords de libre échange qui lui permettront d’accéder à un marché de plus d’un milliard de consommateurs, M. Mezouar a souligné que le Royaume se caractérise par une stabilité macro-économique, un accès diversifié au marché sans barrières douanières, un potentiel de croissance confirmé et une détermination à accélérer le processus de développement et de modernisation avec un ancrage clair au niveau euroméditerranéen.
Passant en revue les secteurs identifiés comme étant porteurs et sur lesquels le Maroc pourrait gagner en compétitivité, le ministre a cité dans ce cadre les secteurs de l’automobile, avec l’objectif de faire du Royaume un centre d’approvisionnement pour l’Europe occidentale pour les dix années à venir, ainsi que ceux de l’électronique et des call-center.
Le ministre a également fait état de l’ouverture de plusieurs secteurs de l’économie marocaine à la concurrence, notamment les télécommunications et l’énergie où plus de 60 pc est assurée aujourd’hui par le secteur privé.
Nous offrons aujourd’hui des opportunités nouvelles aux entreprises françaises et l’internationalisation est la voie du salut pour des PME afin qu’elles restent compétitives dans une économie globalisée, a-t-il affirmé.
Pour sa part, M. Karim Ghellab a exposé devant les chefs d’entreprises français les grands projets structurants au Maroc, plus particulièrement le projet du port Tanger Méditerranée qui est la manifestation de la politique économique libérale du Maroc, ouverte sur le monde et qui ambitionne de transformer les atouts du pays en investissements nationaux et étrangers, en emplois et en croissance économique.
Il a souligné à cet égard que la sous-traitance industrielle et aéronautique sont des métiers qui peuvent s’installer d’une manière extrêmement compétitive dans les zones franches logistiques de ce grand projet intégré qui générera des emplois en attirant les investisseurs privés et permettra positionner le nord du Maroc comme plate-forme logistique pour le marché européen fort de centaines de millions de consommateurs.
Concernant l’état d’avancement du projet, M. Ghellab a indiqué que le complexe sera ouvert dans les délais annoncés, en 2007, ajoutant que les travaux se réalisent dans de bonnes conditions.
Le premier terminal a été concédé à Maersk, le numéro un mondial du transport maritime et le deuxième le sera au mois d’octobre prochain, a précisé le ministre, estimant à 5 millions de conteneurs le trafic devant être assuré par ces deux terminaux durant les cinq premières années de leur mise en service.
Il a également annoncé que le Maroc vient de concéder la gestion de la première zone franche logistique adossée au port, à Jbel Ali, une société qui gère les zones franches de Dubaï. Les opérateurs principaux de cette zone sont identifiés et sont des acteurs de premier rang dans le monde, a-t-il souligné.
Concernant le programme autoroutier, le ministre a signalé que le Maroc qui construisait 10 km par an au cours de la décennie 80-90 est passé actuellement à une moyenne annuelles de 100 km et dispose de 520 km d’autoroutes ouverts à la circulation.
Il a, dans ce cadre, annoncé que la section Tanger-Asilah sera ouverte dans les prochains jours et que les autoroutes Marrakech- Agadir et Fès-Oujda, qui totalisent 12 milliards de dh, démarreront respectivement en octobre 2005 et octobre 2006.
Une délégation de chefs d’entreprises français, conduite par M. Louis Schweitzer, président du patronat français et président du Conseil d’administration de Renault, et Jacques Lefevre, également vice-président du Conseil d’administration de Lafarge, effectuera les 8 et 9 novembre des visites à Rabat et à Casablanca pour discuter avec les hommes d’affaires marocains des opportunités d’investissement qu’offre le Royaume.
source:lopinion