Cette ouverture sur le port de Jorf Lasfar constitue ainsi une option stratégique de choix que le leader sucrier national ne manquera pas d’exercer en réponse à la nouvelle donne sucrière nationale, récemment marquée par l’entrée du groupe Chaâbi à travers sa filiale la Compagnie marocaine de raffinage (400 millions de dirhams de capital).
En effet, les analystes de la place n’ont pas manqué de relever que le groupe Châabi, tout en notifiant son intérêt pour le secteur, est resté discret au sujet du lieu devant accueillir la future raffinerie. Il est question, sans d’autres précisions, d’une éventuelle implantation au nord du Maroc.
La Cosumar entend ainsi se doter d’une seconde raffinerie à Jorf Lasfar, ou au moins, d’un lieu de stockage, en fonction de la réaction des futurs concurrents. Ainsi, le très fin stratège qu’est Mohamed Fikrat, P.-D.G. de la filiale de l’ONA, est en train d’avancer ses pions. Sa conviction que le Maroc sera toujours structurellement importateur de sucre est fréquemment rappelée lors de ses sorties médiatiques.
Bensalem Fennassi
LE MATIN