Accueil > Economie > La cherté des facteurs de production explique le déficit commercial

La cherté des facteurs de production explique le déficit commercial

Dans un entretien publié vendredi par le quotidien Libération et en réponse à une question sur la situation qui n’est pas aussi catastrophique que certains prédisaient dix mois après la fin l’accord multifibre, M. Tazi a cité parmi les filières qui se portent bien celle du jean où le Maroc est leader et celle du textile de maison où sur son marché intérieur le Maroc a développé une industrie intégrée, créative et compétitive.

Ceci dit, on ne peut pas nier que la situation aurait pu être bien plus difficile si l’Europe n’avait pas imposé à la Chine un nouvel accord de limitation, a-t-il cependant souligné, avant d’ajouter: ce répit ne durera que deux ans et d’ici là, ce temps devra être mis à profit pour mettre à niveau l’outil de production.

M. Tazi s’est par ailleurs vivement félicité de l’accord passé récemment entre son association et la Douane, le qualifiant même de révolution. Il a insisté sur la caractère particulièrement novateur de l’accord, rappelant notamment que pour la première fois il est fait appel à la notion de catégorisation des entreprises et qu’une association professionnelle reconnaît qu’il existe en son sein des entreprises plus transparentes que d’autres.

Dans ce contexte, il a expliqué que si l’AMITH a accepté un accord qui ne prévoit plus de subventions c’est parce que l’Etat n’a pas les moyens de reconduire les mêmes mesures et que l’ancien contrat-programme n’a pas donné les résultats escomptés. Nous avons donc préféré des mesures plus structurelles en incitant les industriels à migrer vers des métiers à plus forte valeur ajoutée. Et de commenter à ce propos : Bien sûr c’est plus facile à dire qu’à faire, te c’est ce qui explique que beaucoup d’entre eux sont déçus et estiment que leur association n’a rien obtenu voire qu’elle s’est fait berner.

Enfin le président de l’AMITH a tenu à rappeler que la cherté des coûts des facteurs de production et la perte de compétitivité qu’elle induit est à l’origine de l’aggravation spectaculaire du déficit commercial du Maroc. Selon lui, cette problématique ne concerne pas seulement le textile mais bien toutes les industries exportatrices marocaines.

Source : MAP

Commentaires

Voir aussi

chute des recettes fiscales de de 11,7% au premier semestre 2009

Pour les six premiers mois de l’année en cours, les recettes fiscales ont connu un recul de 11,7%, soit 10,9 milliards de dirhams. Les impôts directs représentent l’essentiel du recul des recettes fiscales.