En effet, pour la Banque centrale, la consommation des ménages est impulsée par l’amélioration des revenus ménagers ruraux stimulée par la reprise des activités agricoles, l’augmentation de 3,2 points de base de la part de l’emploi rémunéré ainsi que le renforcement, à fin juillet dernier, de 5,2% des transferts des Marocains résidant à l’étranger.
«La consommation des ménages devrait, en outre, bénéficier de la revalorisation des salaires intervenue en juillet sur la base des négociations dans le cadre du dialogue social, ayant eu au cours des premiers mois de l’année», souligne-t-on à Bank Al-Maghrib.
Jusqu’à fin juillet dernier, la Banque centrale met en avant le «dynamisme» de la consommation des ménages qui «semble se confirmer». Pour étayer ces propos, cet établissement met l’accent sur l’accroissement de 11,6% des importations des produits finis de consommation. Cette croissance est due à une progression de 25,7% des acquisitions de voiture de tourisme, à une hausse de 40,4% des importations des produits alimentaires (blé, maïs et beurre) ainsi qu’à une augmentation de 36,4% des crédits à la consommation dont l’encours s’est établi à près de 23,4 milliards de dirhams.
Le «dynamisme» de la consommation des ménages dont parle la Banque centrale intervient dans un contexte marqué par une progression du taux d’inflation. En août dernier, l’indice du coût de la vie a enregistré une augmentation de 4,8% par rapport au même mois de l’année précédente.
Cette augmentation a concerné aussi bien les produits alimentaires, dont l’indice a progressé de 8,3%, que les produits non alimentaires dont l’indice a augmenté de 1,8%, selon les statistiques du HCP. Toujours dans le volet consommation, Bank Al-Maghrib rappelle que les dépenses de compensation ont atteint 18,9% milliards de dirhams à fin juillet dernier. Pour les huit premiers mois de cette année, les simulations de Bank Al-Maghrib relatives aux charges de compensation s’attendent à un montant entre 9,5 et 11 milliards de dirhams rien que pour le gasoil. Soit entre 19,2% et 126,4% du montant budgétisé pour l’ensemble des produits pétroliers.
Le projet de refonte du système actuel des subventions en plus de l’introduction du gasoil 50 ppm laisse penser que les prix du gasoil à la pompe seront vraisemblablement ajustés à la hausse en 2009, selon la même source. En effet, Bank Al-Maghrib prévoit une augmentation de l’ordre de 14% au cours du premier trimestre de l’année prochaine.
Soit une hausse de 1 dirham par litre pour un prix de vente à la pompe de 8,22 dirhams le litre. Ce nouveau prix du gasoil a été annoncé par le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) (voir ALM N° 1748).
Atika Haimoud