A 103,4 milliards de Dhs, les dépôts affichent une croissance de 18% par rapport au 30 juin 2005. La part de marché de la banque s’établit ainsi à 27,28%. Ces dépôts sont portés par l’augmentation de 20% des ressources rémunérées ainsi que de 17% des ressources non rémunérées. La croissance soutenue de la collecte est le fruit de la politique de proximité déployée par la banque. Pas moins de 33 ouvertures d’agences et 157 nouveaux GAB sont à l’actif de la banque.
Globalement, le premier semestre de l’année 2006 a enregistré une forte croissance du résultat net part du groupe. Il s’établit à 987,5 millions de Dhs contre 773,8 millions de Dhs au 30 juin 2005, soit une hausse de 27,6%.
De son côté, le résultat brut d’exploitation s’inscrit en hausse de 25,6% à 1,87 milliard de dirhams contre 1,49 milliard de Dhs au 30 juin 2005. Grâce à la bonne performance de la marge d’intérêt (+6,5%), de la marge sur commissions (+30,9%) et du résultat des opérations de marché (+179%), le produit net bancaire s’est établi à 3,34 milliards de Dhs contre 2,7 milliards de Dhs une année auparavant.
Toutefois, les charges générales d’exploitation ont connu une augmentation de 12,7%, imputable à l’entrée de la Banque du sud tunisienne dans le périmètre de consolidation. «Néanmoins, le coefficient d’exploitation s’améliore de 4,3 points à 46,3%», tient à préciser Khalid Oudghiri qui, en réponse à une question, a confirmé la constitution d’une provision additionnelle de 100 millions de dinars tunisiens (700 millions de Dhs), suite au constat d’une sous provision lors de
l’acquisition de la banque tunisienne.
Sur le plan des métiers, aux dires de son président, la banque affiche un leadership incontesté. Ainsi, pour la banque des particuliers et professionnels-Banque d’entreprises, le premier semestre a connu une forte dynamique de développement dans l’activité bancaire grâce à la mobilisation des équipes commerciales et à la stratégie de proximité, engagée dans le cadre du plan stratégique Izdihar 2010.
Au niveau des services financiers spécialisés, l’activité des filiales dédiées confirme son rôle de moteur de croissance du groupe. En tête, Wafasalaf affiche une croissance de 32% de son résultat net à 87 millions de DH.
Par contre, le premier semestre 2006 a concrétisé le démarrage du développement à l’international avec le lancement d’un plan stratégique ambitieux. La Banque du sud en Tunisie en est l’une des réalisations concrètes. S’y ajoute, en juillet dernier, l’inauguration d’Attijawafa bank Sénégal. Cette forte dynamique ne s’arrête pas là. La banque marocaine s’intéresse fortement aux marchés algériens et mauritaniens.
Attijariwafa bank est désormais candidate à la privatisation du Crédit populaire d’Algérie. Selon Khalid Oudghiri, si l’offre de la banque marocaine est retenue, la demande d’agrément formulée auprès des autorités algériennes, déposée depuis un an, ne serait plus justifiée.
Cette démarche renseigne sur le démarrage réel du plan d’expansion à l’international. Efforts qui n’ont pas tardé à être reconnus. Les publications financières internationales «Global Finance» et «Euromoney» ont décerné à Attijariwafa bank les prix de «Best Emerging Market Banks for Morocco» et «Morocco Best Bank». L’accélération de la dynamique de croissance de la banque confirme l’institution dans sa place
de champion national.
Bensalem Fennassi
LE MATIN