Concernant ce système de veille stratégique, il porte sur plusieurs éléments dont la recherche et les échanges de l’information entre les deux observatoires (méta moteur et outils de surveillance), ainsi que la mise en place d’un système d’analyse économique et prospective sur l’énergie. L’accord signé aujourd’hui est le résultat d’un travail que nous avons commencé avec le ministère français de l’Industrie depuis 2003 en vue de développer l’énergie au Maroc, en prenant également en compte le contexte régional et international, a déclaré M. Boutaleb à la MAP à l’issue de cette signature.
Selon le ministre, la problématique de l’énergie n’est pas une question de dépendance ou d’indépendance mais d’une interdépendance énergétique, ajoutant que le Maroc lance aujourd’hui sa nouvelle Feuille de route, mise en place en 2003, dans le cadre du plan national dans le domaine de l’énergie. Nous avons jugé que la meilleure façon d’avancer et de consolider la prospective dans le domaine énergétique était de nous associer dans le cadre d’un partenariat bilatéral avec le ministère français de l’Industrie pour mettre en place au Maroc le même type de structure organisationnelle et institutionnelle afin de mener à bien l’observation et la planification énergétique au niveau national et international, a-t-il souligné.
Pour M. Boutaleb, il s’agit aussi de consolider la mise en conformité de l’institutionnel énergétique marocain avec les paramètres mondiaux en vigueur. Cela se fait aujourd’hui de manière pragmatique et intelligente avec nos partenaires du ministère français de l’Industrie qui vont nous permettre, à travers cet accord cadre, de voir l’avenir ensemble sur le moyen et long terme. Les retombées de ce partenariat, a-t-il poursuivi, pourront profiter aussi aux entreprises et établissements français qui travaillent dans le domaine de l’énergie au Maroc, ajoutant que toute cette synergie reboostera la dynamique d’investissement entre nos deux pays.
M. François Loos a, pour sa part, affirmé que cette coopération permettra de travailler avec les mêmes standards de recherche et de répondre aux mêmes préoccupations communes, notamment, en qui ce concerne les énergies renouvelables et l’énergie éolienne, ainsi que la mise en oeuvre d’une politique commune d’économie d’énergie.
Avec le Maroc, nous sommes dans des perceptions identiques sur ce qu’est le contexte énergétique international. Nous avons les mêmes objectifs de réduire notre dépendance et améliorer notre efficacité, a relevé le ministre français, ajoutant que cette pression exercée par un prix du pétrole élevé a un avantage à savoir la création de nouvelles activités donc de nouveaux emplois. Un projet de jumelage institutionnel entre la DO et l’OE est en cours de finalisation.
Ont été présents à la cérémonie de signature, Mme Maya Aherdane, directeur du DOP, M. Richard Lavergne, secrétaire général de l’Observatoire de l’énergie, le conseiller diplomatique de M. Loos et le conseiller économique et commercial près l’ambassade du Maroc en France, M. Saad Benabdallah.
MAP