En octobre 2005, il a été condamné par la Chambre criminelle près la Cour d’appel à sept mois de prison ferme pour avoir incendié la maison de son voisin. Cependant, il s’agit cette fois-ci de sa propre mère, la personne qui a veillé sur lui depuis sa naissance. Celle qui n’a ménagé aucun effort pour lui payer les fournitures scolaires du temps où il allait à l’école. Pas plus tard que l’année dernière, elle lui apportait des vivres à la prison où il purgeait une peine pour un autre délit. Elle n’a jamais manqué le rendez-vous hebdomadaire de la visite. La pauvre femme a toujours souffert avec lui.
Né en 1968, Mohamed ne s’est jamais intéressé à ses études. Il passait la majorité de son temps à errer dans la rue. Il faisait souvent l’école buissonnière et ne faisait pas ses devoirs. Ainsi, il quitte très tôt les bancs de l’école. La rue l’a accueilli à bras ouverts. Aux Carrières Krimate, l’un des points noirs de Hay Mohammadi, les agressions sont légion. Les garçons s’adonnent à un très jeune âge à la cigarette, à la drogue et à l’alcool. Mohamed ne fait pas exception. Le chemin lui était donc balisé pour devenir un délinquant. De temps en temps, il vendait des marchandises à la sauvette. Toutefois, la recette de la journée ne lui suffisait pas pour satisfaire ses besoins en haschich et en comprimés psychotropes. Il obligeait sa mère à lui remettre de l’argent. Un jour, sa mère lui a proposé de se marier, elle espérait que son comportement agressif changerait après le mariage et deviendrait plus responsable. Mohamed a accepté car il n’avait rien à perdre puisque que sa mère lui a offert une chambre dans la même baraque. Une petite fête a été organisée. Et pourtant, Mohamed ne cessait de tendre la main à sa mère. Même la naissance de son fils n’a rien changé à son comportement. Seulement la mère ne voulait plus lui donner de l’argent. Et Mohamed, au lieu de chercher un travail et assumer sa responsabilité, il a encouragé son fils, âgé de dix ans, qu’il n’a pas inscrit à l’école, à devenir un pickpocket.Quand sa femme est intervenue pour l’empêcher, il l’a battue puis l’a chassée du foyer conjugal. La mère est alors intervenue pour lui faire entendre raison. En vain. «Donne-moi de l’argent et je laisserai mon enfant tranquille », lui crie-t-il au visage. Sa mère a refusé de lui donner le moindre sou. Hors de lui, Mohamed l’a attaquée violemment. Puis, il a commencé à mettre le feu à la baraque. Ainsi, les voisins ont alerté la police qui s’est dépêchée aussitôt sur les lieux et a arrêté Mohamed. Présenté au procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, il a été poursuivi pour tentative d’incendie, coups et blessures contre ascendant et consommation de drogue. Il attend actuellement son jugement.
Aujourd’hui.