Coup de cœur ou fruit d’un long travail, les estivants sont de plus en plus nombreux à vouloir découvrir l’ex-Mogador, qui, quelques années auparavant, n’était la destination privilégiée que des plus avertis d’entre eux. Chiffre à l’appui, les établissements hôteliers de la ville, classés ou non, enregistrent un taux d’occupation de 100 % en cette période, comme le confirme à l’agence MAP le président du Conseil provincial du tourisme (CPT), Mustapha El Azza.
‘Tous les hôtels et les maisons d’hôtes, entre autres, affichent complet obligeant bon nombre de touristes à reporter leur séjour ou changer de destination’, a-t-il fait savoir, assurant que les services concernés travaillent d’arrache-pied pour renforcer la capacité d’accueil de la ville’.
Il a, dans ce sens, tenu à rappeler que le secteur du tourisme à Essaouira a connu un développement considérable durant ces dernières années et que la capacité litière va crescendo.
Selon des statistiques de la délégation provinciale du Tourisme pour le premier trimestre de cette année, Essaouira a connu une hausse de 20 % des nuitées déclarées par rapport à la même période de l’année 2005.
Cette situation de déséquilibre profite bien à des particuliers qui saisissent l’opportunité pour faire leur petite fortune, en louant leurs maisons aux touristes (couples, familles ou groupes d’amis) marocains en particuliers, moyennant des sommes d’argent allant de 400 à 1.700 DH la nuit, en fonction de la nature du logement et de ses équipements internes.
Le festival Gnaoua et Musiques du Monde, qui a drainé plus de 500.000 visiteurs lors de sa dernière édition (juin dernier), a contribué amplement à l’essor touristique de la ville qui a vécu pendant longtemps à l’ombre de Marrakech et Agadir. De nos jours, nombreux sont les Européens qui rénovent de splendides bâtisses et ouvrent des maisons d’hôtes, partageant volontiers leur passion pour la ville avec les visiteurs. Le tourisme est devenu alors le vecteur par excellence du développement local et provincial.
Il est certain qu’il le sera encore plus dans les années à venir vu l’importance des investissements touristiques qui sont en cours de réalisation, notamment une station balnéaire d’une capacité de plus de 8.000 lits. Classée patrimoine universel de l’humanité, Essaouira a toujours émerveillé les esprits libres en quête de dépaysement ou de quiétude.
Cette cité portuaire singulière n’a cessé en effet de fasciner les voyageurs et les artistes du monde entier, tels Orson Welles, Jimmy Hendrix et bien d’autres.
La sérénité de la ville, sa lumière, son climat doux et tempéré, sa richesse naturelle et culturelle, sa réputation comme spot de glisse, sa propreté, sa plage labellisée Pavillon bleu pour la deuxième année consécutive et qui est à proximité de la médina qui est un véritable musée à ciel ouvert, ses nombreux monuments historiques, en plus de la sécurité et la gentillesse des Souiris sont autant d’éléments qui encouragent à choisir cette destination, se sont accordés à déclarer à l’agence MAP des estivants.
La position touristique et économique d’Essaouira et l’avenir auquel la promettent les mégaprojets qui y sont programmés, sont le résultat de la politique avisée de S.M. le Roi pour cette région, et la suite logique de l’engagement personnel et déterminé du Souverain qui a fait l’honneur à ses habitants de s’y rendre à plusieurs reprises et d’y présider notamment le lancement de grands chantiers.
Essaouira doit aussi sa place, si rapidement reconquise, à l’amour que lui portent ses natifs et au travail magnifique entrepris par des hommes et des femmes de conviction et de talent au sein de l’Association Essaouira-Mogador et à leur tête André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi.
Eternellement protégée par les alizés, la ville d’Essaouira, longtemps connue sous le nom de Mogador a été fondée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par la volonté du sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah. Toutefois, certaines questions méritent davantage d’intérêt et une intervention d’urgence, entre autres, la gestion des déchets liquides, les menaces qui pèsent sur les remparts par l’effet de la houle et les risques écologiques résultant des déversements directs de l’oued Ksob dans la baie d’Essaouira.
MAP