Kim Bennani expose ses œuvres à la galerie Memoarts de Casablanca : une palette

Il s’inscrit à l’école des beaux-arts de Tétouan, avant d’aller terminer ses études à l’école des arts appliqués à Malaga en Espagne. Il expose en France, en Espagne et au Maroc. Dès ses débuts, il a développé une peinture d’un style réaliste qui l’a aidé à s’assurer de son métier de peintre.

Aujourd’hui, il essaye de s’orienter vers une expression plus libérée des contraintes de l’académisme. Ces portraits sont réels. Leur réalité est tellement évidente qu’on a l’impression d’être devant la personne et non devant son double, car il met en évidence les traits psychologiques de ses sujets.

Paysages et visages sont intimement liés dans la peinture de Kim. Il explique la fait que ses œuvres ressemblent à celles de son père : « Je vois des images dans les tableaux de Moa (…) J’ai commencé par faire un travail très différent de celui de mon père, par peur de lui ressembler…Je ne voulais pas tomber dans le piège de l’imitation (…)Mais c’est normal que nos peintures se ressemblent un peu (…) on retrouve dans mes tableaux beaucoup d’éléments de ceux de mon père. Car j’ai vécu toute ma vie parmi eux. Ses images sont en moi autant qu’elles sont en lui…». Mais Kim n’est pas de ceux qui cherchent la facilité. Il a réussi à donner vie à ses tableaux pour devenir plus réels.

Il affirme : « J’aimerais oublier de plus en plus la technique, ne plus savoir peindre, comme un enfant qui s’exprime spontanément (…) Je cherche maintenant à ce que ma peinture me ressemble, qu’on sache du premier coup d’œil que ce sont des tableaux de Kim (…) Il y a en moi un être qui s’exprime, différent de moi, plus violent (…) Et qui me pousse à créer des choses dont je suis à peine conscient.. c’est cela que je désire montrer aujourd’hui…»

La peinture est, pour lui, avant tout, un travail solitaire, pratiqué pour le plaisir. Il souligne que «la peinture doit rester dans le domaine du plaisir, pas la contrainte de la commande (…) Je suis de moins en moins figuratif, je veux provoquer le hasard, l’accident, pour que des choses surgissent de la peinture (…) Parfois, je jette sur certaines parties d’un tableau fini, précisément exécuté, des produits chimiques qui modifient les formes, qui créent des effets étranges, étonnants…».

source:lematin

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