Affaire Hariri:Damas accepte l’audition du chef de la diplomatie

La Syrie n’a toujours pas décidé si la commission pourrait rencontrer le président Bachar el Assad, mais elle a accepté que les enquêteurs s’entretiennent avec Farouk al Chara, ont-ils dit.

La demande est en cours d’examen et d’autres capitales sont en contact avec la Syrie sur le même sujet, a précisé l’un d’eux. Comme cela a déjà été annoncé, il n’y pas d’objection à ce que la commission rencontre Chara. Cette position n’a pas changé.

Un haut responsable saoudien doit évoquer mercredi à Damas la coopération des autorités syriennes avec la commission d’enquête. Le roi Abdallah ben Abdel Aziz d’Arabie saoudite et le président égyptien Hosni Moubarak ont également abordé le sujet, mardi à Djeddah.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a réclamé la pleine coopération de Damas à l’enquête, faute de quoi il pourrait prendre des mesures supplémentaires.

CHARA SERA ENTENDU HORS DE SYRIE

Les autorités syriennes, qui nient tout rôle dans l’assassinat de Rafic Hariri, n’ont pas réagi à la demande d’audition du chef de l’Etat. Elles avaient en revanche déjà invité le juge allemand Detlev Mehlis, qui dirige l’enquête, à rencontrer le chef de la diplomatie.

L’audition de Chara se déroulera hors de Syrie, a-t-on ajouté de source diplomatique, sans préciser le lieu ni la date.

La commission d’enquête n’a pas réagi à l’information.

Les enquêteurs ont entendu cinq hauts responsables syriens, le mois dernier à Vienne. Mehlis a précisé dans un rapport remis ensuite au Conseil de sécurité qu’ils comptaient parmi les 20 suspects libanais et syriens.

Son équipe a également interrogé le président libanais Emile Lahoud et la commission a ordonné l’arrestation de quatre des généraux libanais qui dirigeaient les services de sécurité au moment du meurtre.

Les enquêteurs ont en outre demandé à entendre aussi vite que possible l’ancien vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam. Ce dernier, qui vit désormais à Paris, a déclaré dans une interview qu’Assad avait lui-même menacé Hariri quelques mois avant son assassinat à Beyrouth, le 14 février.

Reuters

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