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Pour faire face à cette situation, la wilaya du Grand Casablanca envisage de mettre en place un système de badges destiné à identifier l’ensemble des intervenants ayant accès au port. Ce système entrera en vigueur d’ici à décembre prochain.
Selon une source digne de foi, 95% des personnes impliquées dans cette affaire ont été arrêtées et les recherches continuent pour mettre la main sur le reste de la bande. En parallèle, les éléments de la Sûreté nationale ont mis la main sur huit personnes impliquées dans le vol d’un container de chaussures appartenant à la société Sporflex, distributeur exclusif de la marque Caterpillar au Maroc.
Les suspects ont été arrêtés à Derb El Kabir. Le vol des détonateurs et le container de chaussures sont deux gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase.
Le vol de container est une monnaie courante à l’enceinte du port. Le nombre d’actes de vols recensés durant les six premiers mois de l’année est de l’ordre de 730 opérations. Pourtant, le port est équipé de 18 caméras installées dans plusieurs points stratégiques, 2 scanners à rayon X dont 1 mobile et l’autre relocalisable, 3 scanners pour bagage à main, 5 portiques de détection des métaux et 4 détecteurs de drogue et d’explosifs dont la majorité ne fonctionnent pas normalement.
Si ces vols à répétition ont eu lieu, c’est à cause de la présence indésirable de certains individus à l’intérieur du port.
La gestion actuelle (Intervention de plusieurs acteurs) permet à plusieurs intrus de s’infiltrer sans être identifiés. Certains y accèdent par le biais des trains. D’autres transitent par des camions de marchandises.
La marchandise qui transite par le port se trouve tour à tour sous la responsabilité de l’armateur quand elle est sur le bateau, sous celle de l’importateur quand elle est en dédouanement et sous l’Office des ports une fois stockée dans le port.
A tous ces facteurs s’ajoute la prolifération de la corruption. Toute personne qui se montre généreuse avec les gardiens accède facilement à l’enceinte portuaire. Pour faire face à cette insécurité au port et lutter contre les réseaux constitués, la wilaya du Grand Casablanca envisage de mettre sur place un système intégré de sécurité d’ici fin décembre 2005.
Un comité local de sûreté, présidé par le gouverneur de la préfecture d’arrondissement de Casa-Anfa, a été mis en place. Selon un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, les premières actions pour sécuriser le port seront prises à partir de ce mois. Il s’agit notamment d’un système de badges qui permettra d’identifier l’ensemble des intervenants ayant accès au port.
Selon le même communiqué, plus aucune personne non badgée ne pourra accéder à l’enceinte portuaire. Cette mesure sera accompagnée d’un dispositif de contrôle au niveau des différents terminaux au poste d’entrée, ainsi que par des postes de surveillance intra et extra muros.
La wilaya prévoit également la mise en place d’un éclairage mieux adapté, accompagné d’un dispositif de caméras couvrant la superficie du port. Et pour finir, une vaste opération de nettoyage du port est envisagée pour libérer les zones d’encombrements dues aux containers abandonnés. Cette mesure sera suivie d’une révision des procédures relatives aux marchandises dangereuses.
Il est à signaler que le trafic au port de Casablanca, premier port du Royaume, a connu en 2004 une progression de 7,09 % soit 22. 394. 431 tonnes contre 20.911.864 tonnes, qui est due à l’augmentation du trafic tant à l’import qu’à l’export. Le trafic des containers a, quant à lui, enregistré une hausse de 90 % en boîtes et de 11 % en tonnes.
L’extension de ce terminal à containers Est a permis la réalisation de performances remarquables au niveau du rendement du trafic conteneurisé qui a atteint une hausse à l’import de 26 boîtes par heure contre 23 boîtes et à l’export 19 boîtes par heure contre 18.
source:lematin
