À chaque fois qu’il est question de la défense de l’intégrité territoriale du Maroc, les Marocains se mobilisent fortement pour dénoncer les manœuvres des ennemis. Dimanche 28 novembre, plus de trois millions de citoyens, enfants, jeunes et personnes âgées, selon les organisateurs, ont afflué à la ville de Casablanca de toutes les régions du Royaume mais aussi de l’étranger pour prendre part à la plus grande marche populaire de l’histoire du Maroc. Une première dans la capitale économique. L’image des manifestants parcourant le boulevard Mohammed VI, l’une des principales artères de Casablanca, ne laisse nullement indifférent. Il s’agit d’un message clair adressé aux adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume. En effet, cette marche, organisée à l’appel des partis politiques représentés au Parlement, intervient suite aux tentatives du Parti populaire espagnol d’accélérer le vote par le Parlement européen d’une résolution partiale portant atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume et nuisible aux relations maroco-espagnoles. Arborant des portraits de SM le Roi Mohammed VI, des drapeaux nationaux et des slogans exprimant l’attachement indéfectible de tous les Marocains à la marocanité du Sahara, les manifestants ont condamné haut et fort la campagne de provocation et de dénigrement menée par certains cercles politiques et médiatiques espagnols contre les intérêts suprêmes du Maroc. La marche a pris le départ depuis l’intersection des boulevards Mohammed VI et Bouchaïb Doukkali vers 11h30, soit une demi-heure de retard. En effet, la mobilisation a été telle qu’il a fallu beaucoup plus de temps pour les organisateurs pour rassembler les manifestants. «Touche pas à mon pays», «Le Sahara est marocain», «Stop aux mensonges des médias» et «Nous ne céderons le moindre pouce de notre Sahara», lit-on dans les pancartes et les banderoles brandies par les manifestants. Un choix civilisé exprimé par plus de trois millions de manifestants, qui se sont accordés pour dire d’une seule voix «Halte aux manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc».
En première ligne de la marche de protestation, des dirigeants de partis politiques, des centrales syndicales, des organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que des acteurs de la société civile, artistes et sportifs se tenant les coudes avançaient d’un pas ferme. Driss Lachgar, membre du bureau politique de l’USFP et coordonnateur national de la Marche de Casablanca, a affirmé que cette marche constitue un signal et une forte dénonciation de certains milieux espagnols nostalgiques de l’époque coloniale. M. Lachgar a indiqué dans une déclaration à la presse que «les participants à cette imposante Marche ont donné l’exemple de ce que doivent être les relations entre le Maroc et l’Espagne», ajoutant que «le Maroc ne cesse d’exprimer sa ferme volonté d’entretenir des relations stratégiques avec son voisin espagnol». «Par cette Marche, le Maroc condamne aussi toutes les tentatives fallacieuses et désespérées du Parti populaire espagnol et confirme l’attachement de tous les Marocains à l’intégrité territoriale du Royaume», a souligné M. Lachgar. Abbas El Fassi, Premier ministre et secrétaire général du parti de l’Istiqlal, a, pour sa part, souligné qu’en participant massivement à la marche populaire mémorable de Casablanca, le peuple marocain a tenu à réaffirmer de nouveau sa mobilisation constante pour la défense de la marocanité du Sahara dont la récupération est irrévocable. «A travers cette imposante Marche, nous adressons un message aux adversaires de notre intégrité territoriale, en particulier notre voisin algérien, non pas le peuple algérien, mais aux autorités algériennes qui nourrissent une forte hostilité au Maroc depuis la Marche Verte au point de nous amener à penser qu’elles en font une cause nationale, alors que leur vraie cause nationale doit porter sur le développement économique et social», a dit M. El Fassi dans des déclarations à la presse.
Au cours de la Marche de Casablanca, les manifestants ont scandé des slogans exprimant d’une manière unanime leur refus catégorique du traitement tendancieux réservé par certains médias étrangers notamment espagnols aux événements de Laâyoune, qui ont coûté la vie à onze membres parmi les forces de l’ordre, pour tenter de porter atteinte à l’image du Maroc et de servir les desseins tracés par l’Algérie et sa création le Polisario. La Marche de Casablanca intervient quelques semaines seulement après les événements sanglants de Laâyoune provoqués par des fauteurs de troubles, notamment des repris de justice, à la solde des séparatistes. A noter que plusieurs associations de défense des droits de l’Homme nationales et internationales ont effectué, en toute neutralité, des enquêtes sur le terrain à Laâyoune pour établir la vérité sur ce qui s’est passé lors de l’intervention des forces de l’ordre au camp Gdim Izik. Il ressort des rapports de ces ONG une confirmation claire et nette de la véracité de la version marocaine des faits, loin des allégations mensongères véhiculées par les adversaires de l’intégrité territoriale.
Mohamed Aswab
Aujourdhui.ma