Six fillettes, âgées entre 9 et 13 ans, ont trouvé la mort alors que deux autres ont été gravement blessées dans l’incendie qui s’était déclaré, dans la nuit de vendredi à samedi, dans une tente au centre de colonies de vacances de Ras Elma à Azrou (Ifrane).
Le drame est survenu aux premières heures de la journée de samedi dans une tente qui abritait 13 fillettes faisant partie des 150 bénéficiaires encadrés lors de cette première tranche par l’association «Hassania de Yacoub Mansour» à Rabat.
Selon une source proche de l’enquête, contactée à Azrou, l’adjointe de l’économe de ce sous-camp (l’un des 14 que compte Ras Elma) et une animatrice de la même association étaient chargées, entre autres, de passer la nuit avec les 13 fillettes. Ce samedi, leur absence a été fatale pour les huit fillettes vu que l’état des deux gamines, gravement brûlées, suscite toujours de vives inquiétudes.
A en croire nos sources, ce serait l’adjointe de l’économe du sous-camp de l’association «Hassania de Yacoub Mansour» qui aurait allumé une bougie et quitté la tente lieu du drame.
Cette dernière, au moment où nous mettions sous presse, était toujours entendue par les enquêteurs de la gendarmerie royale d’Azrou. Ces derniers auditionnaient d’ailleurs trois autres personnes dont une animatrice. L’adjointe de l’économe du sous-camp concerné est entendue en état d’arrestation.
D’après les premiers éléments de l’enquête, la responsabilité de ladite association est établie étant donné que les textes régissant les colonies de vacances, et dont les conventions passées entre le secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse et les associations partenaires, interdisent formellement l’usage de bougies dans les tentes. En plus, les règlements interdisent de manière catégorique aux animateurs et accompagnateurs de laisser seuls les enfants dans les tentes.
Après le drame de Ras Elma, qui survient quelques heures avant la fin de la première étape du programme «Vacances pour tous», Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour que les deux fillettes, gravement brûlées, bénéficient de toute l’attention possible.
Le Souverain a également décidé la prise en charge totale des soins dont devaient bénéficier ces dernières transférées samedi de Meknès vers l’hôpital militaire de Rabat.
Sur instructions royales, une délégation s’était également déplacée à Meknès, samedi. Composée de MM. El Gahs, Biadillah et Rochdi Chraibi, elle a été chargée de s’enquérir de l’état de santé des deux blessées.
Auparavant, le secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse s’était rendu sur les lieux du drame pour s’enquérir de la situation dans ce centre, l’un des plus grands au Maroc et qui devait accueillir plus de 10.000 enfants lors des quatre étapes du programme.
Le secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse, nous apprend-on, a supervisé le retour à Rabat des enfants encadrés par l’association «Hassania de Yacoub Mansour».
Selon le texte de la convention signée avec les associations pour l’organisation de colonies de vacances à Ras Elma, le SECJ se charge de l’aménagement des espaces, de la nourriture et d’assurer le transport de Meknès au centre sis aux environs d’Azrou. L’animation et l’encadrement étant assurés par les associations encadrant les enfants.
C’est d’ailleurs pour définir les responsabilités des cadres de l’association «Hassania de Yacoub Mansour» qu’une enquête a été ouverte par la police judiciaire sous la supervision du procureur du Roi près la Cour d’appel de Meknès qui a fait le déplacement sur les lieux du drame.
Le drame, malheureuse coïncidence, est survenu la veille du retour des enfants bénéficiaires de cette première étape du programme « Vacances pour tous » et le début d’une deuxième étape comme prévu.
A en croire une source proche du SECJ, le drame de Ras Elma ne risquerait pas de trop influer le reste de ce programme du moment que la justice fera son travail et que les responsabilités de chacun seront clairement définies.
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