Selon des témoins oculaires, cités par la même source, des éléments de la sécurité militaire algérienne ont intercepté, mardi dernier à l’entrée de la ville de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie), le militant sahraoui Karama Daych Moulay Ali qui était accompagné de membres de sa famille.
Les éléments de la sécurité militaire algérienne ont fait descendre Karama Daych de sa voiture avant de l’embarquer dans un véhicule et le conduire vers un endroit inconnu.
La famille du militant sahraoui, de la tribu Rguibat-Souaed, a demandé à la direction du Polisario d’éclaircir les circonstances d’arrestation et de disparition de Karama Daych Moulay Ali, mais les responsables des séparatistes ont nié tout lien avec l’incident les renvoyant vers les autorités algériennes.
Les responsables sécuritaires de Tindouf ont, à leur tour, nié avoir arrêté le militant sahraoui, soupçonné de liens avec la faction dissidente Polisario-Khatt Achahid, dont les membres sont soumis depuis plusieurs mois à une surveillance sans précédent dans les camps de Tindouf.
Une semaine auparavant, deux membres de la même faction, en l’occurrence Chafai Ali et Bachir Lmouahed, ont été abordés en plein désert par une patrouille du Polisario dans la première région, près de la zone tampon, alors qu’ils se dirigeaient vers les camps de Tindouf à bord d’un véhicule 4×4.
Chafai Ali et Bachir Lmouahed, tous les deux ex-membres des milices du Polisario, ont été délestés de leur véhicule et de leurs effets personnels avant d’être abandonnés dans le désert sans eau, ni nourriture en plein mois de Ramadan.
Les deux militants du Polisario-Khatt Achahid ont dû parcourir une distance de 40 kilomètres à pied pour arriver à Tmimichate en Mauritanie avant de pouvoir prendre le train en direction de la ville mauritanienne de Nouadhibou où ils vivaient.
La faction dissidente saisit l’occasion de la tenue d’une rencontre sur le Sahara dans la ville espagnole de Séville pour lancer un appel aux organisations internationales et aux défenseurs des droits de l’homme, leur demandant de faire pression sur la direction du Polisario pour cesser cette campagne de répression contre ses militants.
MAP