Un nouveau dirigeant de l’USFP vient de se joindre à la course pour le poste de premier secrétaire du parti. Après Fathallah Oualalou et Habib El Malki, c’est au tour d’Abdelouahed Radi, membre du bureau politique, d’annoncer officiellement sa candidature au poste de premier secrétaire de la première formation socialiste au Maroc. L’annonce de cette candidature a déjà suscité une première réaction positive. Réunis hier à Rabat, les initiateurs de l’Appel pour la refondation de l’USFP, lancé au lendemain de la défaite socialiste lors du scrutin du 7 septembre 2007, ont salué et exprimé «leur soutien direct et total» à la candidature de M. Radi. Contacté hier par ALM, Ali Bouabid, l’un des initiateurs de l’Appel, a confirmé ce soutien, en mettant en relief l’engagement pris, publiquement, par M. Radi à démissionner de son poste de ministre de la Justice au cas où il serait élu premier secrétaire de l’USFP. «Cet engagement a une portée morale et politique» telle qu’il tord le cou à l’idée qui veut que «le poste de premier secrétaire n’est qu’un tremplin pour accéder à des responsabilités gouvernementales». Ce rebondissement intervient une journée après l’annonce, lundi soir, de la candidature de M. Radi. Dans un communiqué, rendu public avant-hier, M. Radi a indiqué qu’il avait pris cette décision «en raison de la foi profonde que m’inspirent les nobles idéaux pour le triomphe desquels des générations de militantes et de militants de l’USFP ont mené un combat long de cinq décennies». M. Radi évoque une démarche participative, et démocratique, pour la gestion du plus grand parti socialiste au Maroc. Dans cet esprit, M. Radi s’engage à «œuvrer de concert avec tous les militants de l’USFP, hommes et femmes, de sorte que ce grand parti au sein duquel j’ai grandi et ai eu l’honneur de militer, durant un demi-siècle, puisse accéder à une place et à un rang dignes de son histoire». M. Radi parle de «nouvelles démarches participatives et démocratiques» en vue d’assurer «la mise à niveau» tant souhaitée du parti de la Rose. Selon l’ancien premier secrétaire adjoint de l’USFP, cette «mise à niveau» annoncée devrait d’abord passer par le resserrement des rangs et un recentrage de l’action militante. «Le fait, pour moi, de présenter cette candidature pour assumer la lourde responsabilité de diriger l’USFP, procède, a-t-il dit, aussi de mon engagement ferme à agir conformément aux exigences dictées par la nécessaire consolidation de l’unité du parti». Au-delà de «l’unité» de l’USFP, qui a était en question au lendemain de l’escouade essuyée par les socialistes lors du scrutin du 7 septembre 2007, le candidat Radi ambitionne de réhabiliter la vocation de «porte-étendard» du parti. Le candidat rappelle l’action menée par son parti «pour défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays», ainsi que son rôle dans «le combat mené en faveur de la démocratie, et dans l’œuvre collective visant à édifier un Maroc acquis aux principes de la citoyenneté digne et rallié aux valeurs de la démocratie socialiste, de l’unité et du développement durable». S’adressant aux 1365 congressistes appelés à voter lors du huitième congrès (du 13 au 15 juin, à Bouznika), le candidat Radi les a invités à «rester fidèles à leur identité politique propre», ainsi qu’à «leur indépendance pour opérer le choix, libre et démocratique, de leur direction et de leurs instances décisionnelles et exécutives».
M’Hamed Hamrouch
Aujourdhui.ma