Le chef des pompiers péruviens Carlos Cordova a indiqué que de nombreuses victimes avaient été découvertes sous les décombres de maisons effondrées dans les villes d’Ica et de Pisco, également à 300 km au sud de Lima
Selon l’institut sismologique du Pérou, l’épicentre du tremblement de terre se situerait en mer à 169 kilomètres au sud-ouest de la capitale péruvienne, à une profondeur de 47 km.
Les villes les plus atteintes sont Chincha et Ica, où une vieille église ainsi que quelques maisons se sont écroulées. Des bâtiments plus élevés se sont fissurés.
Les autorités ont du mal à évaluer les pertes humaines à cause des coupures des communications dans une grande partie de ce pays andin.
Une alerte au tsunami avait été déclenchée, avant d’être levée dans la nuit de mercredi à jeudi, pour le Pérou, le Chili, l’Equateur, la Colombie, le Panama, le Costa Rica, le Nicaragua, le Guatemala, le Salvador, le Mexique et le Honduras, a indiqué le centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique.
A Lima, où les premières secousses ont duré deux minutes, provoquant des scènes de panique, les autorités ont mis fin à l’évacuation du quartier de la Punta, proche du port de Callao. Situé au niveau de la mer, ce quartier est particulièrement vulnérable à un éventuel tsunami.
Le ministre de la Santé a placé les hôpitaux et les services de santé en alerte rouge et l’état d’urgence a été décrété dans la province d’Ica.
Des vitres ont été brisées, des arbres sont tombés ainsi que des poteaux téléphoniques.
Le réseau des communications, téléphones portables compris, s’est arrêté de fonctionner mais l’approvisionnement en eau et en électricité de Lima a été maintenu dans presque toute cette ville de huit millions d’habitants.
Selon le US Geological Survey (USGS), certaines répliques ont atteint 5,9 sur l’échelle de Richter. Des répliques mineures ont été ressenties à Lima dans la nuit. L’USGS a précisé que la première secousse avait eu lieu à 18H41 heure locale (23H41 GMT).
Les géologues expliquent que le Pérou est situé à proximité de la plaque de Nazca qui heurte et pousse sous l’Océan Pacifique la plaque continentale, provoquant régulièrement des séismes. Le précédent, d’une intensité de 6,9 sur l’échelle de Richter, a endommagé la ville d’Arequipa (sud) en 2001, faisant 96 morts.
Les autorités ont lancé des appels au calme et le président de la République Alan Garcia a déclaré à la télévision qu’heureusement le nombre des morts n’était pas élevé pour un séisme de cette force. Grâce à Dieu tout puissant, cela n’a pas été aussi grave que par le passé, a-t-il ajouté.
Plus de deux heures après la première secousse, beaucoup d’habitants de la capitale demeuraient dans les rues, surtout dans le vieux centre-ville, et dans les bidonvilles où beaucoup de maisons anciennes sont construites en adobe, une sorte de terre séchée peu résistante aux secousses.
Plusieurs bâtiments ont été évacués par mesure de sécurité tandis que les pompiers et les hommes de la défense civile dégageaient à la lumière des phares de camions de pompiers les rues jonchées de décombres et de vitres.