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Liaison fixe à travers Gibraltar : Le Maroc et l’Espagne sollicitent l’appui

Les deux partenaires ont, par la même occasion, demandé l’appui de l’institution européenne pour le développement de cette liaison fixe et ses prolongements pour relier les réseaux ferroviaires espagnol et marocain.

Cette présentation a eu lieu lors d’une rencontre qui s’est tenue entre les représentants de la CE et les délégations gouvernementales marocaine et espagnole qui comportaient également les responsables des deux sociétés d’études relatives au projet de liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar Seceg (Espagne) et Sned (Maroc), ainsi que des
responsables des secteurs ferroviaires des deux pays.

Il s’agissait, lors de cette réunion, de la présentation aux responsables européens, des résultats des études relatives au projet de la liaison fixe et les perspectives de sa réalisation, ainsi que les schémas directeurs de ses prolongements ferroviaires au Nord et au Sud, selon un communiqué du ministère de l’Equipement et du Transport.

Les deux délégations ont également sollicité un appui institutionnel de la CE pour le développement de ce projet, dont le processus de réalisation des études a connu, ces dernières années, «une impulsion importante, notamment avec la réalisation de campagnes de forages profonds en mer et d’ouvrages expérimentaux sur les deux rives», selon la même source.

Ce qui a permis de préciser les formations géologiques qui seront traversées par le futur tunnel, en ouvrant la voie aux études complémentaires techniques économiques, environnementales et juridiques, en cours par Seceg et Sned.

Il est à rappeler que l’accord à propos de ce projet a été signé en octobre 1980 entre les gouvernements des deux pays qui ont institué un comité mixte maroco-espagnol.

Les chances de la réalisation de ce grand projet se sont
multipliées après la décision de l’instance européenne de faire de cette liaison fixe et de ses prolongements au Nord et au Sud à travers l’un des projets prioritaires pour l’extension du réseau trans-européen de transport aux régions et pays voisins, et dans le cadre du Plan d’action régional des transports pour la région méditerranéenne, établi pour la période 2007-2013.

Pour concrétiser cette décision, un groupe de travail sur les infrastructures sera mis en place pour l’évaluation des projets prioritaires retenus et l’élaboration de cartes d’infrastructures de la région méditerranéenne.

En ce qui concerne la partie Sud, les axes ferroviaires comportent, précise le ministère de l’Equipement et du Transport, les axes Tanger-Casablanca-Agadir et Casablanca-Oujda qui s’inscrivent dans le cadre du schéma directeur des Lignes ferroviaires à grande vitesse, planifié par le Maroc, visant à doter le pays, à l’horizon 2030, d’un réseau ferroviaire à grande vitesse, d’une longueur de 1.500 km.

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De grandes dimensions
Le projet de liaison fixe entre le Maroc et l’Espagne à travers le détroit de Gibraltar présenté officiellement à la Commission européenne, vendredi au Luxembourg, vise la mise en place d’un espace économique euro-méditérranéen intégré.

Il vise également à engendrer un impact économique important sur les Etats de la région et à répondre à un trafic potentiel dans des conditions satisfaisantes de sécurité et de respect de l’environnement.

Il s’agit de même de consolider la place du détroit de Gibraltar dans les échanges entre l’Europe et l’Afrique comme couloir névralgique de transport et constituer le maillon essentiel d’un réseau intégré terrestre euro-africain.

Issu d’une coopération entre le Maroc et l’Espagne instituée par deux accords en 1980 et en 1989, le projet est aujourd’hui en phase avancée d’études.

Les deux sociétés espagnole (Seceg) et marocaine (Sned) ont retenu comme solution techniquement et économiquement viable celle d’un tunnel de 37 km sous le détroit de Gibraltar.

Les études en cours concernent actuellement la reformulation du projet aux plans technique, socio-économique, environnemental et juridique, à la lumière des nouvelles données géologiques et des trafics maritimes.

Les deux sociétés sont en train de finaliser ces études et vont présenter un rapport d’évaluation globale en 2008 aux gouvernements marocain et espagnol.

Lahcen Oudoud
LE MATIN

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