La partie finira par s’équilibrer, les Slaouis ne pouvaient maintenir le rythme sur une herbe trop haute, sous un soleil de plomb et dans un jour de carême.
Le match finit par perdre son intensité et sa qualité au point de frôler l’approximatif. Il a fallu attendre la 17e mn avant d’assister à la première occasion de but, à l’actif des locaux.
Mais Benkouar est neutralisé fautivement par Kharmaj qui écopa d’un carton. Ce sera l’unique action de but durant ce half équilibré dans tout, y compris les maladresses.
Du retour des vestiaires, les deux protagonistes se jetèrent mutuellement au cou. Les deux coachs ont décidé de lâcher les brides, vu que le match était placé sous le signe de la victoire pour les deux adversaires. Dans cette recherche désespérée, les Slaouis seront pris au dépourvu au terme d’un rush marrakchi terminé par un contre dans le paquet, plus exactement sur le crâne de Kassab qui profita de la sortie hasardeuse du gardien Bounouna (61e) pour ouvrir la marque.
Le but mit le feu à la poudre, le match est relancé, les Slaouis pesèrent de tout leur poids. Le gardien Bouaabdallaoui est très sollicité, il sauva deux occasions de but (65e et 68e). Ce sera au tour de Bounouna de neutraliser deux autres opportunités franches (73e et 82e). La rentée de Mohcine Mabrouk n’apportera rien de nouveau. Zaki et Moh se livraient à une véritable partie d’échec. Zaki étale son joker, Bendamou.
La rentrée de l’ex-Rajaoui changea la physionomie du match en faveur des Sudistes. Les Slaouis ne désarmèrent pas pour autant. Mieux encore, ils ont failli niveler le score par le biais de Bouzidi. Les 4 minutes d’extra-time ajoutés par l’arbitre Khalil Rouissi n’apporteront rien de nouveau.
Par cette victoire, le KACM se plaça à la tête du peloton au classement général.
Il vient de réaliser ce jour son second succès à l’extérieur. En revanche, l’ASS complique sa position, elle qui court encore désespérément derrière une victoire qui tarde à venir.
Elle capitalise un petit point en 3 matches. Une situation qui risque d’envenimer davantage un climat précaire.
On se demande d’ailleurs comment une équipe sans terrain, sans moyens financiers, sans public et avec toute la zizanie qui l’entoure pourrait rivaliser avec des adversaires bien lotis à tous égards. Et d’aucuns se demandent à qui la faute. A Salé et à ses hommes, bien évidemment.
Brahim Oubel
LE MATIN