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Nassim Abassi est un réalisateur qui, après avoir suivi une formation cinématographique à Londres, a décroché en 2005 le Prix du meilleur film pour «The winter sun is a lie» au Festival international 01110 Digital Film de New Delhi. «The winter sun is a lie» était le premier long-métrage marocain indépendant tourné entièrement à Londres et en anglais.
Le retour de Nassim Abassi au Maroc marque une nouvelle étape dans sa carrière cinématographique. Il a choisi de réaliser son deuxième long-métrage à Agadir dans le cadre du projet Film Industry.
Le film sera tourné en darija et rassemble un casting bien choisi d’acteurs du Souss. Du 19 au 31 août à Agadir, on tourne Houti Houta, un long-métrage qui raconte l’histoire de Mokhtar Benbouchta, directeur d’une grande société de pêche à Agadir, qui voit sa vie bouleversée le jour où Meriem, sa belle et jeune femme, décroche le 1er rôle dans le nouveau film du grand réalisateur, Rachid Berrada, mettant en scène une adaptation d’Othello de William Shakespeare.
Mokhtar, interprété par Ahmed Badouj, est un mari jaloux. Il va mettre en place tous les stratagèmes pour retrouver une vie tranquille avec Meriem, une femme au foyer trop séduisante, interprétée par Weam Bkhou.
Il commence par la faire suivre, à faire observer ses faits et gestes par Adil, son homme de main, interprété par Atif Abdellatif.
Pour mettre fin à sa carrière d’actrice, il décide de l’effrayer en simulant une menace, des harcèlements. Il joue ensuite sur l’instinct maternel en essayant de la mettre enceinte. Malheureusement, tous ses efforts se concluent par des échecs. C’est finalement le départ de la femme du réalisateur avec le producteur du film qui va causer l’annulation du tournage au grand bonheur de Mokhtar. Meriem et Mokhar allaient reprendre une vie tranquille…. Jusqu’au jour de l’anniversaire du mari.
Alors que Meriem chante dans un restaurant pour son époux adoré, un producteur égyptien tombe sous le charme et lui promet qu’il fera d’elle une star de la chanson arabe. «Houti Houta» décline le thème de la jalousie, du succès et du mariage dans un récit moderne empreint d’un certain cynisme qui ne manque pas d’humour.
Cette comédie légère se tourne dans des décors luxueux d’Agadir, tels que le bureau du président de la Chambre du commerce ou le Golf Soleil.
Un soin particulier est apporté au maquillage, aux accessoires et au costume pour ce film qui se veut résolument glamour.
Une production de plus pour enrichir la cinémathèque nationale et pour prouver aux incrédules que lorsque les moyens et les hommes sont réunis, il y a de fortes chances que cela résulte sur des créations intéressantes, à même de représenter dignement le Maroc sur la planète cinéma.
Mustapha Bourakkadi
LE MATIN
