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Le seul hic, c’est que Marouane Zemmama n’a pas été libéré par son équipe d’origine. Sur ce point, Abdelhamid Souiri, président du Raja est formel : «Nous n’avons pas vendu notre joueur. D’ailleurs, nous avons informé le club écossais par une correspondance officielle que Zemmama était sous contrat avec nous, chose à laquelle ils nous ont répondu que ledit joueur n’a aucun lien juridique avec le Raja et qu’ils étaient donc libres de l’engager dans leur équipe».
Comment, alors, ce joueur s’est-il retrouvé dans les rangs de Hibernian Football Club Edinburgh ? Pour essayer de trouver une réponse à cet épineux cas, les dirigeants du Raja ont saisi la Fédération Royale marocaine de football qui a nié avoir délivré le certificat international de transfert nécessaire pour que le joueur en question puisse partir à l’étranger.
Dans ce sens, Mohamed Horrane, directeur administratif de la FRMF, se montre catégorique : «La Fédération n’a signé aucun papier concernant le joueur Marouane Zemmama. Nous avons contacté la Fédération écossaise qui nous a affirmé être en possession du bulletin de sortie du joueur depuis le 10 juillet, alors que la demande émanant de la même fédération nous a été envoyée en date du 10 août».
Les faits sont là, têtus et vérifiables. Marouane Zemmama a été transféré illégalement vers un club étranger et le bulletin de sortie dont se prévaut la Fédération écossaise est selon toute vraisemblance un faux. Abdelhamid Souiri a affirmé au «Matin du Sahara» que le bulletin de sortie a été faxé à partir d’une téléboutique située à Rabat.
Selon plusieurs observateurs, l’existence d’un réseau «mafieux» qui, en facilitant la sortie illégale des joueurs vers les clubs européens ou ceux du Golfe, saigne les clubs nationaux à blanc, n’est pas à écarter. Si pour le moment les soupçons se sont éloignés de la FRMF, qui a diligenté une enquête interne et qui a blanchi ses cadres, les doutes planent sur Marouane Zemmama qui, si les accusations de falsification du bulletin de sortie se confirment, aura compromis sa carrière.
Toutefois, la responsabilité de la FRMF demeure engagée ne serait-ce que sur le plan moral, puisque depuis des années les cas de joueurs transférés malgré eux ou qui sont tombés dans les filets d’agents recruteurs douteux ne cessent d’augmenter.
Karim Douichi
LE MATIN
