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Le Wydad aura donc patienté près de 14 ans pour renouer avec son glorieux passé, celui des Hajjami, Reddani, Zaghrari, Fekhreddine, Larbi Aherdane, Fertoute, Nader, Boudarbala, Zahid, Sahraoui, et bien d’autres grands joueurs qui ont porté haut et fort les couleurs du onze national à travers les divers stades du monde.
Pour en revenir à ce centième derby casablancais entre le Raja et le Wydad, disons qu’il a surtout valu par une passion légitime entre deux frères ennemis dont toutes les rencontres sont disputées avec une extrême fougue et un enthousiasme jamais égalé.
Les «Verts» qui désiraient obtenir une victoire pour s’accaparer d’une deuxième place qualificative pour la Champion’s League d’Afrique, se sont heurtés à une formation wydadie qui pouvait se contenter d’un simple nul pour être sacrée champion à trois journées de la fin du parcours.
C’est là où a résidé le dilemme du Wydad, le même que celui qui avait joué un mauvais tour au Raja, la saison écoulée devant les FAR.
Le Raja d’Oscar a entamé la rencontre tambour battant, dominant une formation du Wydad privée de nombreux titulaires et qui ne voulait guère s’aventurer.
Les «Verts» ont, en effet, dominé les débats au cours de la première mi-temps sans pour autant parvenir à concrétiser.
En début du second half, le Raja inscrira un penalty converti en but par le capitaine Jrindou avant que le Wydad ne sorte de sa coquille pour multiplier les attaques. Les «Rouges» ont poursuivi leurs efforts sans se décourager avant qu’ils ne soient récompensés par un but de Louissi à la 94e minute. Un but d’égalisation, synonyme également d’un sacre amplement mérité.
Le complexe sportif Mohammed V, bariolé de rouge, pouvait alors fêter le titre du Wydad comme il se doit.
La première mi-temps a été largement dominée par le Raja qui a entamé la rencontre par une montée rageuse et collective à l’issue de laquelle, Chahiri, au lieu de servir ses coéquipiers bien placés, préféra tenter sa chance en tirant à bout portant, mais le keeper Wydadi Hakim Mouzaki repoussa admirablement.
A la 25e minute, une nouvelle tentative du Raja allait permettre à Bidoudane d’être fauché près de la surface de réparation. Chargé de tirer le coup franc, Nater le botta astucieusement, mais, de nouveau, Mouzaki intervient énergiquement et repoussa la balle sur Maïga, lequel tire de nouveau sur le keeper.
Le Wydad, privé de nombreux titulaires tels que Sarsar, Talbi, Doulaziane en plus de Madihi et Lemyaghri, continuera à subir la pression du Raja. Ce n’est qu’aux cinq dernières minutes du premier half que les « Rouges » ont quelque peu réagi avant que l’arbitre Guezzaz ne siffle la première mi-temps sur le nul blanc.
A la reprise, coup de théâtre lorsque le référée siffla un penalty en faveur du Raja après fauchage de Maïga. Le penalty est converti en but par le capitaine Jrindou.
Le Raja dominera, certes, par la suite mais sans réel danger pour la défense du Wydad car aussi bien Maïga que Bidoudane se sont montrés maladroits.
José Romao, n’ayant plus rien à perdre et tout à gagner, haranguera ses joueurs à tenter le tout pour le tout.
Ainsi le technicien lusithanien, pour donner plus de tonus à son attaque, incorpora Jouiaâ.
Par contre, le Raja dont le gardien Ataba relevé par Kouha et Maïga ont été blessés, s’est instinctivement replié en défense pour préserver son avance.
Le temps additionnel de sept minutes comptabilisé par l’arbitre Guezzaz allait être profitable au Wydad qui arrivera à égaliser sur un tir de Louissi des 20 m sur lequel le gardien Kouha ne poursuit rien.
C’était le délire dans les gradins où près de 30 000 supporters wydadis donnaient libre cours à leur immense joie pour fêter un titre de champion attendu depuis 14 ans.
La fin de la rencontre est émaillée par quelques incidents entre joueurs et Yajour sera expulsé par Guezzaz.
lematin.ma
