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Et là, ce n’est pas à la bonne ambiance qu’on va s’intéresser. Curieusement, on s’occupera de “descendre” les danseuses orientales qui sont venues embellir les soirées et les arroser d’une touche des Mille et une nuits. Elles étaient belles, gracieuses et se sont contentées de faire leur travail d’animation… On les a traitées de “femmes de mœurs légères”, de “femmes dégradées” !
“A Marrakech, des femmes viles ont célébré des femmes glorifiées”, a-t-on titré. Toutes sortes d’adjectifs et de jugements ont été usés pour mettre à bas les danseuses qui ont été complètement dévalorisées par rapport aux “vraies femmes”, celles nominées pour obtenir la khmissa…
Selon quelle logique et quels critères juge-t-on ces femmes danseuses et les compare-t-on à d’autres ? Est-ce parce que les circonstances ont fait qu’elle n’ont pas obtenu autant de diplômes, n’ont pas rencontré les mêmes gens, et qu’elles n’ont pas eu les mêmes conditions favorables pour réussir une carrière professionnelle de “chef d’entreprise”, de “femme de culture”, “militante associative” ou de “championne du monde de judo”… ? Durant ces soirées, chacune de ces femmes, les “glorifiées” comme les danseuses, ont donné une touche nécessaire pour réussir un tel évènement et aucune comparaison ne se posait. Une chose est certaine en tout cas, en fêtant la femme ce week-end à Marrakech, ces danseuses orientales nous avaient donné largement plus de spectacle. Du vrai… et du beau !
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