Infos du Maroc
Hossein Entezami, porte-parole du Conseil national suprême iranien de la sécurité, a déclaré à l’agence de presse Fars que les discussions avec les diplomates russes avaient été satisfaisantes et qu’elles se poursuivraient dimanche.
La troïka de l’Union européenne (Grande-Bretagne, Allemagne et France) demande à Téhéran de laisser la Russie enrichir l’uranium iranien pour faire en sorte qu’il ne soit traité que pour des centrales nucléaires civiles et non pas pour des buts militaires.
Les Etats-Unis accusent l’Iran de vouloir enrichir de l’uranium à un degré plus élevé afin qu’il serve à la fabrication d’armes atomiques, ce que Téhéran dément.
L’Iran, qui a dissimulé ses travaux nucléaires aux inspecteur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pendant dix-huit ans, jusqu’en 2003, affirme qu’il a besoin d’uranium enrichi pour produire de l’électricité et que, disposant de mines d’uranium, il a parfaitement le droit de produire ce combustible nucléaire.
Les deux parties vont discuter de la proposition de Moscou d’un enrichissement conjoint de l’uranium, de l’échelle de cette opération et aussi de l’enrichissement en territoire iranien, a déclaré Entezami, cité par la télévision nationale avant l’ouverture des discussions.
MESURES SUPPLEMENTAIRES
Ces propos viennent en écho à ceux de négociateurs iraniens qui se sont déclaré prêts à discuter d’un certain partage avec la Russie des travaux sur le combustible nucléaire, tout en jugeant inacceptable l’exigence de l’UE d’exclure tout enrichissement sur le territoire iranien.
Entezami a réaffirmé cette détermination de l’Iran en disant à Reuters que des inspecteurs de l’AIEA étaient arrivés à Téhéran pour superviser la reprise prévue lundi par l’Iran de ses recherches sur le combustible nucléaire.
Melissa Fleming, porte-parole de l’AIEA, a déclaré que les inspecteurs étaient venus pour un travail de routine. Elle a ajouté que l’AIEA avait reçu une lettre de l’Iran concernant ses projets mais qu’elle ne contenait pas toutes les informations requises. Nous attendons des éclaircissements supplémentaires, a-t-elle dit.
La nature précise des recherches qui seront lancées lundi n’a pas été précisée et on ignore s’il s’agira d’un simple essai d’équipements de base ou de l’enrichissement en laboratoire de petites quantités d’uranium.
Des représentants de l’Iran auraient dû expliquer jeudi au directeur général de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, la décision de leur pays de reprendre ses travaux sur le combustible nucléaire, mais ils ne se sont pas présentés au rendez-vous.
Les Etats-Unis ont fait savoir la semaine dernière que la communauté internationale devrait envisager des mesures supplémentaires pour restreindre les ambitions nucléaires de l’Iran si ce dernier reprenait effectivement ses activités nucléaires sensibles.
Des diplomates européens ont estimé que la reprise de ses travaux par l’Iran ne fera que renforcer les pressions en vue d’une saisine du Conseil de sécurité de l’Onu, en vue de possibles sanctions envers l’Iran.
L’express
