A Ramadi, un kamikaze portant une veste remplie d’explosifs s’est fait sauter près d’un centre de recrutement de l’armée irakienne devant lequel attendaient plus d’un millier de candidats, âgés de 20 à 35 ans.
Selon un bilan établi auprès des deux hôpitaux de cette ville sunnite, située à 110 km à l’ouest de Bagdad, au moins 67 personnes ont été tuées et 105 autres blessées dans cet attentat. Il s’agit du bilan le plus lourd en un seul attentat depuis juillet en Irak.
Presque au même moment, un autre kamikaze s’est fait exploser au milieu de la foule dans la ville sainte chiite de Kerbala, à 110 km au sud de Bagdad, à quelques mètres d’une des entrées du mausolée de l’imam Hussein, un important lieu de pèlerinage.
Selon la police, au moins 51 personnes ont perdu la vie dans cet attentat, qui a également fait 138 blessés. Le kamikaze portait une ceinture de plus de 7 kilos d’explosifs et plusieurs grenades, a précisé le chef de la police de la ville.
Il s’agit du deuxième attentat suicide antichiite après celui de mercredi commis lors de funérailles dans la ville de Moqdadiyah, au nord de Bagdad, où 37 personnes ont péri.
Deux personnes ont été tuées dans l’explosion d’une bombe au bord d’une route dans l’autre ville sainte chiite irakienne, Najaf. Quatre policiers ont été tués par des tirs près de Baaqouba, à 60 km au nord-est de Bagdad. Et trois voitures piégées ont explosé à Bagdad, faisant deux morts. Sept soldats américains ont en outre été tués jeudi dans l’explosion d’engins artisanaux au sud de Kerbala et à Najaf.
Dans ce contexte, l’entourage du premier ministre chiite Ibrahim Jaafari a dénoncé une campagne de terreur liée à ce scrutin. Cette élection a été remportée par les chiites conservateurs, selon des résultats partiels contestés par des partis sunnites et la liste de l’ex-premier ministre, le chiite laïc Iyad Allaoui.
Il a dénoncé les fidèles de l’ancien régime qui cherchent à faire pression pour réinstaller dans le pays le parti Baas révolu. Il a accusé certains hommes politiques de chercher à changer les résultats des élections par la pression terroriste.
Romandie News