Comme chaque année, les capitales commençaient aussi à égrener les bilans des incidents de la nuit de liesse. Deux personnes ont été tuées et 610 autres blessées aux Philippines par des pétards, des feux d’artifice ou des balles perdues. Et 5.500 personnes d’un quartier pauvre de Manille se sont retrouvées sans toit après un incendie provoqué par une bougie.
Au moins 722 personnes ont été blessées durant la nuit à Berlin, l’alcool et les bagarres étant les principales causes de blessures. En France, 425 ont été incendiées, a indiqué la police qui a interpellé 362 personnes. Sur la totalité du territoire, 25.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, pour parer à la menace après les spectaculaires émeutes urbaines de novembre dernier.
Les services de secours londoniens ont enregistré 35 blessures à l’arme blanche et un nombre record d’appels aux services d’urgence (1.444), pour la plupart liés à une consommation excessive d’alcool. Il s’agissait du premier réveillon du Nouvel An en Angleterre depuis l’entrée en vigueur d’une législation permettant aux pubs d’ouvrir plus longtemps, voire toute la nuit pour certains.
Le Nouvel An aux Pays-Bas s’est soldé par la mort par balles d’un homme et l’arrestation de 100 personnes lors de bagarres à Rotterdam, alors qu’à Eindhoven une personne est décédée en manipulant des feux d’artifice. Trente-quatre Roumains, des enfants âgés de 4 à 17 ans pour la plupart, ont également été blessés par des feux d’artifice et des pétards.
La plupart des grandes villes de la planète avaient été placées sous haute sécurité pour prévenir d’éventuels troubles. Les festivités, décalage horaire oblige, ont débuté en Extrême-Orient, et se sont achevées sur le continent américain. Plusieurs centaines de milliers d’Américains se sont donné rendez-vous sur Times Square à Manhattan par des températures largement inférieures à 0 degré. A Sydney, quelque 1.700 policiers ont été déployés pour éviter la répétition des affrontements raciaux du début du mois entre Australiens blancs et jeunes immigrés.
Des spectacles avaient été programmés à travers toute l’Asie, notamment à Hong Kong ou Pékin. Un peu partout en Europe, la fête était également au rendez-vous. Quelque 250.000 personnes se sont rassemblées au centre de Londres dans la nuit pour entendre les 12 coups de minuit de l’horloge de Big Ben et assister au traditionnel feu d’artifice. A Paris, 500.000 personnes, ont célébré l’avènement de 2006 sur les Champs-Elysées, se déployant sur les 2,5 kilomètres de l’avenue parisienne.
A Berlin, près d’un million de personnes, ont fait la fête dans le froid (-1 degré). Au Brésil, 2006 devait être le prétexte sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, d’un rassemblement de plus de deux millions de personnes. Au Liban, nombre de Libanais ont renoncé aux lieux publics en raison de l’insécurité ambiante. Mais en Israël, de nombreux Israéliens ont fêté le Nouvel An malgré la désapprobation du rabbinat qui considère la Saint Sylvestre comme une fête chrétienne.