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Neuf jours durant, cette place classée patrimoine oral de l’humanité par l’Unesco, s’empare du FIFM et voit une foule innombrable de marrakechis se presser chaque soir devant l’écran géant, installé pour l’occasion, pour suivre de longs métrages, réalisés par les grands du cinéma mondial.
Ainsi, les acrobates, les jongleurs, les charmeurs de serpents, les musiciens berbères et autres saltimbanques cèdent la place aux mordus du 7ème art, qui y affluent par milliers afin de suivre des films projetés chaque soir et voir de près les stars qu’ils chérissent.
Se serrant au coude à coude, les férus du 7ème art ont la chance lors de cette édition de suivre dans la célèbre place de Jemaa El Fna des classiques du cinéma, tels que Kundun, du réalisateur Martin Scorsese, L’ours de Jean-Jacques Annaud ou encore Veer-Zaara de Yash Chopra.
Jemaa El Fna, une place qui a résisté aux assauts du temps et d’une modernité dégradante, se transforme, le temps d’un festival, en une grande salle de cinéma où toutes les franges de la société se serrent et se mélangent pour célébrer le 7ème art.
Connus pour leur amour au cinéma de Bollywood, les Marrakechis, qui ont réservé lors de l’édition précédente du FIFM un accueil inoubliable à la sublime actrice indienne, Aishwarya Rai, ont eu la chance cette année de voir de près Yash Chopra ou le charmeur Saif Ali Khan, qui à leur tour ont été émerveillés par la beauté de cette place. Et on comprend pourquoi.
A voir cette foule de petit peuple se masser chaque soir devant l’écran géant de Jemaa El Fna, on peut s’assurer que le FIFM n’est pas une affaire de beautiful people ou de quelques privilégiés. C’est en fait toute la ville ocre qui s’en est emparée assurant ainsi la survie de ce grand festival.
Loin des paillettes et des feux des projecteurs, il suffit d’un petit tour à la place de Jemaa El Fna pour se rendre compte que le Festival de Marrakech est définitivement une véritable ode à la dimension populaire.
Source: Jihad Benchekroun MENARA
