Chaouki Jerrari, membre du comité de vigilance et directeur général de la FISA, a affirmé dans un entretien accordé à l’agence MAP que nous restons à l’écoute de l’évolution de la maladie dans le monde et suivons de très près la situation sur le terrain et a précisé que la FISA est très présente sur le terrain.
La fédération est partie prenante de toutes les actions associant les éleveurs car elle représente une sorte de lien entre le département de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes et les exploitants.
Créée en 1995, la FISA est une organisation professionnelle structurée pour être au service du secteur avicole, des aviculteurs et du consommateur.
Elle regroupe cinq associations représentant chacune une branche d’activité du secteur.
Il s’agit des associations des fabricants d’aliments composés, des accouveurs marocains, des producteurs des viandes de volailles, des producteurs d’oeufs de consommation et l’Association nationale des abattoirs industriels avicoles.
Elle a pour objectif d’améliorer l’environnement technique et économique de la production et de la commercialisation des produits avicoles, d’asseoir des ponts de communication avec les instances administratives pour un développement durable du secteur avicole, d’informer, sensibiliser et encadrer les opérateurs et de promouvoir la qualité et la consommation des produits avicoles.
Il est à rappeler que le Maroc a pris une série de mesures pour faire face à la pandémie. En effet, le Royaume dispose de tous les outils et moyens pour assurer une surveillance et un contrôle avec l’efficacité nécessaire notamment sur le comportement des oiseaux migrateurs.
Le pays est doté d’observatoires permettant d’opérer une surveillance quant aux types d’oiseaux migrateurs, les saisons de migration, la fréquentation des zones et l’étude des comportements de ces oiseaux, outre la surveillance épidémiologique via des examens visuels, d’autopsie ou de laboratoire.
Aujourd’hui, il n’y a aucun cas de contamination par le virus de l’influenza aviaire H5N1 au Maroc.
Les résultats des analyses effectuées au courant de cette année et qui ont concerné diverses espèces volatiles y compris certains oiseaux migrateurs, viennent tous confirmer l’absence de toute trace du virus H5N1 dans le Royaume
Le risque essentiel qui explique la mobilisation de la communauté internationale est qu’il y ait une combinaison entre le virus de la grippe saisonnière avec celui de l’influenza aviaire qui peut donner naissance à un phénomène biologique inconnu.
Cette combinaison génétique, qui n’existe toujours pas, est sous-tendue par le risque que le virus H5N1, d’une contagiosité extrêmement élevée, soit transmissible d’homme à homme et produise un virus à transmission interhumaine également très contagieux.
Dans ce cas de figure, l’aspect vaccination peut être envisageable.
Il est à souligner que la grippe aviaire avance et gagne chaque jour de nouveaux territoires notamment au niveau européen. Après la Roumanie, la Turquie, la Grèce, le tour est venu pour la Grande-Bretagne et la Croatie de déclarer des cas
Le Maroc figure aussi dans la carte où transitent les oiseaux migratoires. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque d’infection existe au Royaume vu que plusieurs espèces d’oiseaux fuient le froid glaciaire de la période hivernale en Europe du Nord et en Russie et viennent trouver refuge en Afrique du Nord.
Les foyers turc, roumain et grec confirment le rôle des migrations d’oiseaux. Tous les spécialistes en la matière notamment ceux de l’Organisation mondiale de l’agriculture et de l’alimentation (FAO) confirment que l’Afrique est la prochaine étape et le Maroc est en première ligne de front. Face à cette poussée, il est urgent que la communauté internationale se mobilise contre l’épizootie.
source:lematin